La tombe de Dazhdbog

De son mythe aux idées d’aventures

Ce scénario générique est basé sur l’ancienne légende d’un dieu solaire russe du nom de Dazhdbog. Tout d’abord, le véritable mythe est brièvement rappelé pour rendre à César ce qui est à César. Ensuite, ma propre adaptation, y compris un historique des personnes impliquées et du lieu. Finalement, j’ai inclus quelques idées d’histoires pour en faire un scénario qui vaille la peine d’être joué, en tout cas, je l’espère.

Le mythe

Dazhdbog est le nom d’un dieu solaire païen mentionné dans au moins un poème épique russe (l’“Histoire de la Campagne d’Igor”) datant du XIIe siècle. On lui donne le nom de “dieu des bénédictions” et de “fils de Svarog”. Il est aussi mentionné dans divers contes et légendes populaires.

Ceci est l’un de ces récits. Celui du temps où le dieu païen Dazhdbog voyageait à travers les montagnes d’Arménie et rencontra une jeune guerrière nommée Zlatogorka. Le dieu la provoqua en duel et fut sévèrement battu pour son arrogance. Pour ajouter l’insulte à la blessure, Dazhdbog fut placé sur le cheval de la guerrière et obligé d’épouser Zlatogorka.

Malheureusement (ou peut-être à juste titre), le bonheur du couple fut de courte durée, mais pas pour l’une des innombrables raisons que vous pourriez imaginer…

Ils parcouraient les montagnes d’Arménie à cheval lorsqu’ils découvrirent une tombe. Les mots suivants étaient gravés sur la petite tombe : “Celui qui repose ici y demeurera, de par la volonté du Destin”.

Zlatogorka demanda à Dazhdbog de l’essayer. Il le fit, mais la tombe était trop petite. Puis sa femme essaya, et la tombe se révéla juste à la bonne dimension. Elle demanda à Dazhdbog de remettre le couvercle, afin qu’elle puisse s’allonger et regarder aux alentours.

Il le replaça et, comme vous l’avez certainement deviné, le couvercle ne pouvait plus être enlevé. Dazhdbog le frappa avec son gourdin et son épée, mais il ne pouvait ouvrir la tombe. Zlatogorka lui demanda d’aller voir son père pour lui demander de pardonner sa fille.

Dazhdbog fit ce qu’elle lui demanda et alla voir son père. Tout d’abord, ce dernier pensa que Dazhdbog avait tué sa fille, mais Dazhdbog prouva son innocence et le père accorda son pardon au couple.

La vraie histoire

Dazhdbog

Dans cette histoire, Dazhdbog vit à une époque où des héros tels que Beowulf parcouraient une terre où régnaient des dieux païens. Sans les événements de ce récit, il résiderait peut-être maintenant parmi ses pairs, les dieux.
Il faut toutefois préciser que le Dazhdbog auquel il est fait référence ici pourrait aussi être un sorcier utilisant une forme de magie datant d’avant la théorie hermétique. Il a aussi été dit que Dazhdbog pouvait être un être de la Race Ancienne – une race puissante dont les chercheurs hermétiques pensent qu’ils sont à l’origine de la magie hermétique.

Ce que l’on sait de Dazhdbog, c’est où il bâtit sa demeure – les montagnes d’Arménie. Après de longues absences, il revenait aux montagnes où il restait plusieurs années. Elles lui offraient une solitude rare. Peu de mortels oseraient déranger un dieu, moins encore si ce dieu s’isole dans une chaîne de montagnes.

Il advint que la nature magique de Dazhdbog lui offrît un autre moyen de réclusion. Sa magie imprégnait les montagnes qu’il fréquentait, créant une aura magique d’énormes proportions. Une magie de cette ampleur intensifiait la beauté et les dangers de mère nature. Les animaux devenaient des créatures magiques et les plantes se déplaçaient comme si elles étaient des animaux. Personne, sauf un fou, n’oserait se risquer dans un tel endroit.

Cela ne veut pas dire que Dazhdbog passa son temps à s’y cacher. Il voyagea souvent de-ci de-là et ses aventures inspirèrent de nombreux récits.

Zlatogorka

Au cours de ses voyages, Dazhdbog rencontra beaucoup de femmes et eut d’innombrables liaisons. Toutefois, ce n’est pas avant sa rencontre avec Zlatogorka qu’il rencontra de femme assez solide pour retenir son attention. Aux dires de tous, elle était une magnifique guerrière qui vivait dans une vallée proche des montagnes si peu fréquentées de Dazhdbog.

Elle avait été éduquée comme l’héritière d’un petit royaume où la coutume voulait que le roi choisisse un héritier parmi ses enfants ou les autres enfants mâles du royaume. Son Père, Vij, demanda à son peuple la permission exceptionnelle d’élever son unique enfant, Zlatogorka, en tant qu’héritière. Cela ne lui fut accordé qu’après que le peuple rajoute une condition : qu’ils puissent retirer cette permission, et sa couronne, après une période de 12 ans s’ils n’aimaient pas ses capacités.

Les 12 ans passèrent et le peuple convint unanimement de permettre à Zlatogorka de conserver son statut d’héritière. Elle faisait preuve de tout le potentiel de son père et même d’encore plus d’intelligence. Le petit royaume ne fit que prospérer sous le règne du père et de la fille.

À mesure que le royaume croissait, un lien grandissait entre Zlatogorka et son père.
Issu d’une admiration et d’une confiance mutuelle, ce lien était plus que celui qui unit le parent et l’enfant. C’était comme s’il s’agissait de deux personnes partageant le même esprit.

Vij

Vij était un dirigeant fier et respecté qui avait fait de grandes choses pour le peuple qu’il dirigeait. Vij était aussi un chef énergique qui voulait le meilleur pour ses gens et sa famille. En bref, il voulait agrandir son royaume et laisser un héritage convenable à sa fille.

Vij voulait absorber pacifiquement les prospères communautés et royaumes avoisinants. Il pensait que la violence amènerait des morts et des destructions qui nuiraient à tous à long terme. Il voulait convaincre les gens des vallées voisines que le meilleur choix pour tout le monde était d’accepter son règne.

Dans sa vie entra une fille, Zlatogorka. Pas exactement le fils que Vij espérait, mais personne n’arriva à l’en convaincre.

Comment ils se rencontrèrent

Dazhdbog et Zlatogorka se rencontrèrent par une journée de printemps ensoleillée, alors qu’elle chevauchait à travers une vallée proche de la montagne qui était la maison de Dazhdbog ce jour-là. Elle poursuivait une bête sauvage qui avait tué du bétail, et avait suivi sa piste jusque-là. C’était déjà assez inhabituel de voir quelqu’un chevaucher aussi près de sa maison – et de surcroît une femme magnifique – pour que Dazhdbog sorte et aille à sa rencontre.

Zlatogorka en savait suffisamment sur Dazhdbog pour le reconnaître, mais elle ne montra pas l’humilité que Dazhdbog était habitué à voir chez les mortels. Au lieu de cela, elle le regarda fièrement dans les yeux et lui demanda si l’animal qu’elle chassait était à lui. Dazhdbog fut si amusé par cette fière jeune fille qu’il répondit à sa question par la proposition de chasser la bête avec elle. Zlatogorka accepta et ils partirent ensemble à la recherche de la créature.

Ils trouvèrent rapidement la créature magique et la tuèrent, mais Dazhdbog était toujours amusé par cette jeune femme. Alors, il lui demanda si elle voudrait revenir à sa montagne. Zlatogorka accepta volontiers et proposa de le rencontrer à la montagne le jour suivant la prochaine lune.

Quand Zlatogorka rentra chez elle et raconta cela à Vij, il fut content mais méfiant. Il savait que Dazhdbog était un dieu qui vivait dans les montagnes. Quelle meilleure vie pour sa fille qu'un dieu qui tombe amoureux d’elle ? Mais les dieux étaient connus pour leur nature capricieuse. Ce dieu-ci allait-il juste jouer avec sa fille un moment pour ensuite la laisser souffrir seule l’agonie d’une vie perdue ?

Zlatogorka pouvait sentir l’hésitation de son père et lui dit qu’elle serait prudente. Elle promit que lors de sa prochaine rencontre avec Dazhdbog, elle lui demanderait de rencontrer son père avant qu’ils ne se revoient.

La lune passa, laissant Dazhbog penser sans arrêt à cette jeune femme qui n’avait pas peur d’un dieu. Il n’avait jamais vu un tel courage ni une telle fierté chez un mortel. Le jour vint enfin et Zlatogorka se rendit au pied de la montagne. Dazhdbog pouvait à peine se retenir de voler au bas de la montagne pour aller à sa rencontre.

De son côté, Zlatogorka était si excitée de voir Dazhdbog qu’elle en oublia presque sa promesse à Vij. Elle ne s’en souvint que le lendemain, lorsqu’elle allait rentrer à la maison. Dazhdbog accepta rapidement la rencontre – il aurait fait n’importe quoi pour rester avec Zlatogorka.

Ainsi, Vij et Dazhdbog se rencontrèrent, avec les résultats que l’on peut imaginer. La présence de Dazhdbog impressionna tellement Vij, que le fier père était prêt à donner tout de suite la main de sa fille au dieu.

C’était une offre que le couple ne pouvait refuser. Les deux devinrent mari et femme avant le coucher du soleil ce jour-là. Vij accueillit Dazhdbog comme le fils qu’il n’avait jamais eu et la nuit de noces se passa à faire la fête dans toute la vallée.

Le lendemain, Dazhdbog emmena Zlatogorka voir leur nouvelle demeure. La jeune femme fut complètement charmée par la contrée magique et Dazhdbog passa de nombreuses et heureuses semaines à montrer les alentours à sa jeune épouse. Puis arriva le jour fatal où Zlatogorka demanda à rendre visite à sa famille. Elle avait beau être enchantée de sa nouvelle demeure, sa famille lui manquait.

Dazhdbog accepta volontiers de voyager avec elle et ils se mirent en route pour la maison de Vij la semaine suivante. Dazhdbog avait des préparatifs à faire avant de partir, mais le délai accrut le mal du pays de Zlatogorka. La jeune mariée était de plus en plus déprimée.

La semaine passa lentement pour Zlatogorka, mais elle vint à terme et le voyage fut achevé. La dépression de Zlatogorka passa dès leur arrivée. Tout le monda profita de ces jours ensemble et lorsque le couple repartit, Zlatogorka était redevenue une jeune épouse heureuse. Rien de notable ne se passa pendant cette visite, si ce n’est que Vij demanda à Dazhdbog de favoriser la récolte de cette saison. Dazhdbog accepta, allant même au-delà en rendant les récoltes abondantes pendant une génération.

Les ennuis commencent

Mariés, Dazhdbog et Zlatogorka menaient une vie heureuse. Le couple passait du temps seul à la maison, chevauchait à travers les montagnes, et voyageait dans des endroits exotiques. Toutefois, quoi qu’ils fassent, le mal du pays regagnait Zlatogorka et ils retournaient voir sa famille. Au cours de leurs visites, Vij demandait toujours une faveur à Dazhdbog : de l’aide avec le bétail, mettre fin à une sécheresse, aider une femme stérile, et ainsi de suite.

Dazhdbog aidait volontiers son nouveau père et faisait toujours plus que celui-ci demandait. Ceci jusqu’à ce que Vij lui demande de nuire à un village voisin. Bon, pas le village, juste le chef du village. Vij demanda à Dazhdbog de provoquer la mort du chef.

Dazhdbog demanda du temps pour réfléchir et refusa de faire quoi que ce soit jusqu’à son retour chez lui. Cela troublait Zlatogorka, mais elle ne dit rien. Vij accepta la décision, mais se montra beaucoup plus circonspect à l’égard de son nouveau beau-fils. L’atmosphère resta tendue pendant le séjour, ne se réchauffant que lorsque les derniers au revoir furent dits.

Une fois reclus dans leur résidence montagnarde, Dazhdbog demanda à Zlatogorka son avis sur ce qu’il devait faire. Zlatogorka lui dit que l’autre village avait besoin de Vij. Les gens du village ne connaissaient que pauvreté et rapines depuis des années, mais étaient terrorisés par leur chef. Elle ne pouvait pas voir ce qu’il y avait de mal à tuer un tel homme.

Toutefois, Dazhdbog n’aimait pas ce en quoi son beau-père se transformait. Il dit à Zlatogorka qu’il en avait fini de rendre service à son père. Vij abusait de son statut et utilisait un dieu pour ce qu’il devrait faire lui-même.

Zaltogorka eut le sentiment que Dazhdbog se retournait contre son père et elle ne resterait pas sans rien faire pendant ce temps. Elle finit par le menacer de le quitter s’il ne faisait pas ce que Vij lui demandait.

Dazhdbog dit à sa femme qu’il ne la laisserait jamais le quitter. Quand Zlatogorka fit mine de partir, Dazhdbog eut recours à la magie et lui bloqua la sortie. Quels qu’aient pu être ses mots exacts, il lui fit comprendre qu’elle avait juré de passer sa vie avec lui, et qu’elle allait devoir s’y tenir.

Chez Vij, les mois passaient sans nouvelles de Dazhdbog ou de Zlatogorka. Cela n’était pas inhabituel, aussi au début, cela n’attira pas l’attention. De plus, Vij avait beaucoup de travail à faire. L’homme qu’il avait demandé à Dazhdbog de tuer était mort de causes naturelles, permettant à Vij de prendre le contrôle du village.

Quand Vij commença à s’inquiéter, il envoya 20 de ses hommes les plus fidèles dans les montagnes. Leur mission était double, voir comment le couple allait, et faire savoir à Dazhdbog que sa décision n’était plus un souci.

Un des hommes revint trois semaines plus tard – tous les autres avaient péri lors du voyage chez Dazhdbog. Il expliqua qu’ils avaient dû se battre contre des créatures magiques dès leur entrée dans les montagnes. Il rapporta aussi qu’ils étaient parvenus à atteindre le site où se dressait la maison de Dazhdbog, uniquement pour constater que celle-ci avait disparu, remplacée par une porte en pierre massive dans le flanc de la montagne. Inscrite sur la porte, la phrase : “Ceux qui reposent ici y demeureront, de par la volonté du Destin”.

Bien que Vij envoyât de nombreuses expéditions pour tenter de pénétrer dans la tombe, seul un petit nombre réussit à l’atteindre, et aucune n’arriva à l’ouvrir.

Le présent

Bien qu’elles ne soient pas les plus hautes du monde, les montagnes sont un obstacle respectable et demandent un minimum de connaissance ou d’adresse à celui qui voudrait les escalader. Les magnifiques plateaux et vallées abritèrent autrefois de petits villages et des fermes, mais seule Mère Nature règne ici désormais. Seuls les puissants ou les braves visitent les alentours maintenant, les gens sensés les évitent.

Au fil des siècles, l’aura entourant la tombe de Dazhdbog déforma Mère Nature à un point ahurissant. Les animaux, insectes, plantes communs et même le sol ont muté en des formes perverses et extrêmement dangereuses. Des loups pouvant immobiliser leurs proies par leurs cris à faire glacer le sang, des toiles d’araignées plus résistantes que l’acier, des oiseaux de proie aussi intelligents que les humains, et des rochers bougeant de leur propre volonté, ne sont que quelques exemples des étrangetés qui peuplent ces montagnes.

L’aura magique qui a modifié les montagnes a eu un autre effet sur la faune, en augmentant une population déjà bizarre. Au fil des siècles, une foultitude de créatures magiques s’est regroupée dans les montagnes. Alors que diverses espèces de créatures vont et viennent, quelques-unes se sont établies à demeure dans les montagnes. Licornes, wyvernes, et même un dragon vivent côte à côte – pas toujours paisiblement – avec les bêtes altérées.

En fait, certaines des créatures magiques sont devenues des créatures modifiées. L’aura a transformé quelques habitants des montagnes de nature magique en parodies monstrueuses de ce qu’ils furent. Une créature ressemblant à une wyverne pourrait avoir des capacités bien au-delà de ce à quoi on pourrait s’attendre, et, techniquement, ne plus du tout être une wyverne.

Toutefois, la mort n’est pas seule dans les montagnes, et ce panorama varié de l’extraordinaire peut guérir aussi vite qu’il tue. Mélangé aux histoires de terreur et de violence, on retrouve des histoires d’arbres avec des capacités de guérison, de rongeurs ayant guidé des voyageurs à travers des sentiers traîtres, et d’oiseaux amenant de la nourriture aux affamés.

Non seulement la présence de Dazhdbog gardait les créatures les plus dangereuses à distance, mais il était capable de les utiliser pour protéger sa demeure. Elles faisaient des gardes parfaits, semblant savoir non seulement quand Dazhdbog était à la maison, mais qui avait l’autorisation d’entrer. Les rares assez privilégiés pour obtenir une audience avec Dazhdbog recevaient l’autorisation d’entrer dans les montagnes ; les invités indésirables étaient traités d’une manière qui convient mieux aux récits d’horreur. Depuis la disparition de Dazhdbog, les créatures continuent leur devoir, mais estiment que tout hôte est indésirable.

Bien qu’ils soient restés fidèles à leurs devoirs, cela fait des siècles que personne n’a vu Dazhdbog, et les animaux deviennent de plus en plus audacieux. Ils ont commencé à s’aventurer au-delà des limites de l’aura magique, et deviennent plus dangereux pour les autochtones qui vivent près des montagnes. À mesure que le temps passera sans signe de Dazhdbog, les créatures pourraient persister dans leur comportement et quitter complètement la zone de l’aura. Toutefois, les habitants pensent que les créatures ne peuvent pas – ou ne veulent pas – abandonner l’aura avant que Dazhdbog ne soit vraiment mort.

Comme si les créatures ne suffisaient pas, les montagnes elles-mêmes peuvent rapidement se transformer en ennemi. La magie a modifié des périls naturels tels que les glissements de roches et les tempêtes de neige qui se déclenchent sans prévenir. Les montagnes réagissent comme des êtres intelligents abhorrant les créatures vivantes rampant sur leurs pentes rocheuses. Des dangers naturels frappant au moment le plus inopportun peuvent en un instant rendre mortelle la beauté éternelle de Mère Nature.

La tombe

Les survivants des expéditions envoyées par Vij ont décrit la tombe comme une grande porte de pierre sise haut sur le flanc d’une montagne. Atteindre la porte demandait de procéder à travers la montagne sur un sentier dangereusement étroit. Le sentier était rendu encore plus dangereux par la nature magique de la montagne. Ce qui semblait être de la pierre inamovible pouvait s’avérer ne pas être inamovible, voire même pas de la pierre.

À l’endroit où il se rapproche de la porte, le sentier s’élargit suffisamment pour laisser passer un chariot. Depuis cette plate-forme, la montagne tombe à pic de mille pieds, créant une terrasse impressionnante pour l’entrée de la tombe. La vallée en dessous et les montagnes environnantes s’étalent en un panorama grandiose.

Les hommes ont comparé cette entrée aux portes d’une puissante forteresse. Les portes en pierre, deux fois plus hautes qu’un grand homme, empêchent l’accès au tombeau au-delà. Mis à part l’inscription, aucune marque ne souille la perfection de leur lisse surface de pierre. Les hommes les plus forts furent incapables de rayer la surface de ces portes magiques.

Certains des hommes qui sont parvenus à la tombe affirment qu’ils ont entendu des voix venant de l’intérieur – plus exactement les cris d’une femme et les éclats de voix colériques d’un homme. Ceci amena à croire que Dazhdbog et Zlatogorka étaient vivants à l’intérieur du tombeau.

La tombe est devenue un endroit mystérieux et une indication de ce dont est capable la magie. C’est plus une grande maison qu’une tombe. Dazhdbog l’a créée à partir de sa maison. Derrière les massives portes de pierre se trouvent deux étages de pièces, escaliers et halls.

Idées d’histoires

Vij veut que Dazhdbog et Zlatogorka reprennent leurs vies d’antan. Il ne veut pas savoir comment, ou pourquoi ils sont emprisonnés, il veut que les faveurs du dieu continuent – et récupérer sa fille. Vij a passé les vingt dernières années à chercher un moyen d’entrer dans la tombe – au point d’essayer de contacter d’autres dieux. Toutefois, malgré tous ses efforts, personne n’a réussi à pénétrer dans la tombe.

Cependant, un fait étrange cette dernière année a donné à Vij des raisons de croire que ses efforts seront récompensés. Le dieu Svarog (que beaucoup croient être le père de Dazhdbog) a donné à Vij un bâton qui devrait permettre d’ouvrir la tombe.

Avec toutes les créatures magiques rôdant aux alentours, Vij ne pourra amener le bâton seul jusqu’à l’entrée de la tombe. Il a encore besoin du bon groupe d’aventuriers pour l’aider dans sa quête. Retrouver les faveurs de Dazhdbog vaut bien tout ce qu’ils pourront demander.

Cependant Dazhdbog et Zlatogorka ne veulent pas quitter la tombe. Pendant leurs deux décennies de solitude, ils sont retombés amoureux l’un de l’autre. Maintenant plus que jamais, le couple ne veut rien d’autre que passer l’éternité ensemble. Bien sûr, Vij ne paiera que si Dazhdbog et Zlatogorka quittent la tombe et reprennent leurs anciennes vies.

Convaincre le couple de quitter leur maison sera assez difficile, mais les soucis ne s’arrêtent pas là. À cause du temps qu’elle a passé dans l’aura magique, Zlatogorka ne peut survivre en dehors de celle-ci. Si elle quitte l’aura magique, elle commencera rapidement à mourir. Revenir dans l’aura magique ne la guérira pas ; une fois sortie, elle mourra. Inutile de dire que Dazhdbog ne sera pas content.

Variantes

  1. Au lieu de Svarog, ce pourrait être un dieu qui déteste Dazhdbog qui donne le bâton à Vij. Le dieu ennemi pourrait le faire pour causer des ennuis au fils de Svarog… Au lieu de simplement ouvrir la tombe, le bâton pourrait tuer Zlatogorka.
  2. Dazhdbog doit être libéré de la tombe pour mettre un terme à la folie des animaux dans les montagnes et alentour. Malheureusement, Dazhdbog et Zlatogorka sont devenus fous pendant qu’ils étaient coincés dans la tombe. Aucun des deux n’est en état de faire quoi que ce soit d’autre que provoquer des ennuis à quiconque les trouve.
  3. Vij pourrait avoir d’autres motivations pour voir Dazhdbog et sa fille libérés.
    • Vij pourrait vouloir se réconcilier avec le dieu et avoir de nouveau une grande famille heureuse.
    • Vij pourrait vouloir la mort de Dazhdbog pour ce que le dieu a fait à sa fille.
  4. Dazhdbog a réussi à mettre un terme à ses jours.
  5. Malheureusement, cela a libéré les innombrables créatures liées à ses montagnes. Un nombre de créatures magiques à la discrétion du meneur de jeu commence à ravager la région sur des kilomètres à la ronde. De la magie en abondance, une demoiselle en détresse et un dieu prisonnier – n’importe lequel de ces éléments serait suffisant pour attirer l’occasionnel preux chevalier ou magicien. Les trois au même endroit ont attiré une multitude de visiteurs inopportuns dans la région. Toutefois, dans ce cas, le nombre ne conduit pas au succès et malgré la myriade d’âmes aventureuses qui ont défié ces montagnes, seule une fraction à réussi à atteindre l’entrée de la tombe – aucun n’a eu accès aux prétendus trésors magiques qui reposent au-delà.

Source : Dazhdbog dans la mythologie russe ou Son historique © Sergei Naumov, 1994.

Basé sur le folklore russe et des recherches personnelles.

Article original : Dazhdbog's Tomb

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