Célébrer la Mort de l’Homme

L’artefact le plus populaire parmi mes groupes à l’école cette année est un truc que j’ai improvisé comme ça. Un groupe a manqué un jet de téléportation et a fini dans la ville de Mavet Rav ptgptb [ville fantasy gouvernée par les morts-vivants (vampires, momies, liches, fantômes et chevaliers de la mort), NdT]. Là-bas, ils ont rencontré une sorcière vampire du nom de Valérie qui leur a dit qu’elle les aiderait à rentrer chez eux s’ils lui apportaient les composants nécessaires pour réaliser ce rituel [de re-téléportation]. C’était marrant de voir la confusion lorsque les gamins ont essayé de réunir trois faits antithétiques : la femme est une sorcière avec un chaudron et un chapeau pointu mais elle est jeune et séduisante mais c’est une mort-vivante avec des arrière-pensées.

Quoi qu’il en soit, les ingrédients étaient : un livre intitulé Célébration de la mort de l’homme, un truc gluant appelé Le Plus Vil des Vers et quelqu’un qui voudrait vraiment revoir le soleil.

Le livre s’est révélé être un gros pavé de parchemins tâchés, reliés de cuir sombre, qui contient les informations relatives aux morts qui se sont produites dans les environs, de la plus récente à la plus ancienne. Les descriptions sont généralement ironiques et peu compatissantes, par exemple :

  • Ital Le Paladin Tourjiman était un grand homme qui souhaitait débarrasser le monde du péché. Sa dernière pensée fut : “J’aimerais avoir connu un peu le péché…”
  • La petite Annie était perdue dans le désert et se demanda s’il s’y trouvait quelque chose à manger. Il y avait… elle.
  • La dernière pensée du brave roublard fut : “Quel dommage que je ne sache pas voler.”

Et ainsi de suite.

Trois choses qui jamais ne se rencontrent ici s’unissent
Illustration de Trixis

Ça fait bien cinq séances qu’ils ont trouvé ce damné livre et les gamins continuent de marcher avec, ouvert en permanence en demandant à écouter ce qu’il y a d’écrit. Ils l’appellent le “Livre humoriste”. Ils se marrent même de bon cœur pour des citations comme :

  • Le père du jeune Elfari œuvra jour et nuit pour découvrir un remède contre l’épidémie. Il le trouva le lendemain de la mort de son fils.
  • Le mari de Marfima lui épargna l’outrage du divorce, mais il la rejoignit bientôt dans l’autre monde car son fantôme était pour le moins insupportable…
  • Rorisian voulait seulement une gorgée de jus rafraîchissant. Quel dommage que sa mère se soit trompée d’étiquette.

Jusqu’ici, ils s’en sont servi seulement pour s’amuser. Personne n’a envisagé de s’en servir pour résoudre des crimes… Oh, et si vous vous posez la question : ouioui, le titre du livre a été inspiré par Agalloch (wiki) [groupe de folk-métal américain (NdT)].

Article original : Celebrating the Death of Man

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