Une lettre de Paul (le rôliste, pas le saint)

Je m’appelle Uri et je vais d’école en école, et de centre de loisir en centre de loisir pour jouer à Donjons & Dragons avec des enfants [des séances hebdomadaires d'1h30, généralement en campagne]. (…) Dans le cadre de mes articles, considérez que mes joueurs se répartissent en deux tranches d’âge : les 8-9 ans (débutants) et les 10-11 ans (expérimentés). Parfois, il y aura des enfants plus jeunes ou plus vieux.

Bien du temps a passé depuis la dernière fois que j’ai parlé de jouer avec les enfants, le but principal de ce blog. Le mois dernier, j’ai reçu une lettre de Paul, un lecteur. Elle était pleine d’aperçus fascinants de parties de jeu de rôle en famille (chose que je n’ai jamais faite), une suite de questions/réponses générales très utile, ainsi que quelques commentaires étonnamment poignants et précis (tout autant que drôles et flatteurs) sur le scandale dans lequel votre dévoué serviteur a été impliqué l’année dernière (1).

Avec la permission de Paul, je partage avec vous cette dissertation très précise et intéressante.

Oh, et merci Paul ! :-)

Salut Uri,

Où étais-tu lorsque j’avais besoin de toi ? Eh bien… Mieux vaut tard que jamais. En fait, tu as déjà répondu à la plupart de mes questions. Je vais peut-être passer pour une espèce de lèche-botte qui te traque si je te dis que je viens de finir de lire tous les articles et toutes les archives de ton blog. Alors pourquoi ai-je fait autant de recherches pour ensuite écrire cet e-mail épique ? Probablement pour les mêmes raisons que toi, parce que les gamins méritent que l’on fasse cet effort. Parce que c’est marrant. S’il te plaît, laisse-moi t’expliquer :

Il y a trois ans, j’ai décidé de présenter D&D à mes enfants et à ma femme.

Je n’avais plus joué [au JdR] depuis une vingtaine d’années, donc la lecture du Livre du joueur (grog) de la 4e édition fut étonnamment intimidante. Comme je voulais être sûr que mes enfants ne s’ennuient pas pendant que j’étudiais les règles, j’ai fermé le manuel et je les ai improvisées.

Nous avions besoin d’une carte ou d’une grille mais n’avions rien de tel, j’ai donc choisi notre tapis (1,80 m par 1,20 m) pour représenter le réseau souterrain des donjons.

Nous avions besoin de figurines de personnages, alors j’ai demandé à chaque membre de ma famille d’aller dans sa chambre et de revenir avec un objet qui pourrait représenter son personnage. Nous avons tous rigolé lorsque nous avons passé en revue notre collecte, réunissant un brontosaure en argile, un Bouddha souriant et une sorte de Transformer Decepticon.

À un moment, le personnage de mon plus jeune fils (six ans à l’époque) s’est retrouvé piégé dans une cage. Il a couru jusqu’à la machine à laver et est revenu avec une corbeille à linge. Il l’a mis sur son dinosaure avant de s’exclamer : “Il est piégé !”

Comme je le disais, c’était il y a trois ans et m'en rappeler fait ressurgir de bons souvenirs. J’étais ravi que la télévision soit éteinte et que ma famille saisisse l’opportunité de créer quelque chose ensemble, donc j’ai décidé d’en faire un événement récurrent. J’ai acheté les livres de base de la 4e édition, ai étudié ce qui me semblait être le minimum vital, puis j’ai imprimé quelques plans quadrillés. Nous avons ensuite fait un petit voyage jusqu’à Gisombre1 avec mon plus jeune fils (Puck, le combattant elfe), mon adolescent (Cralu, le larron humain) et Tamara (Zoe, la ranger halfling) ; tous représentés cette fois par des jetons colorés empruntés au jeu de dames chinois.

De l’eau a coulé sous les ponts depuis. Nous avons une ardoise Velléda, des tuiles, de nombreuses figurines et un compte Donjons & Dragons Insider (2). L’équipe est maintenant composée de PJ niveau 17 et je les ai menés au travers d’un grand nombre de campagnes officielles de Wizards of the Coast depuis H1 [comme Niveau Héroïque (NdT)] : Le Fort de Gisombre (grog) jusqu’à P1 : Le Roi du dédale des trolls (grog) et maintenant à P2 : L’Enclave de la reine démoniaque (grog).

Quoi qu’il en soit, nous avons rencontré quelques obstacles sur la route. Nous avions mal compris certaines règles – confusion sur les attaques d’opportunités, les explosions et les souffles, ou les points de dommages cumulatifs temporaires – et quelques autres règles qui ont depuis été éclaircies à la faveur d'une mise à jour ou d’un errata. Mais ce furent des disputes à notre table qui amenèrent notre campagne à sa fin l’année dernière. Je me suis rendu compte que j’étais constamment en train de régler des problèmes qui étaient alimentés par la jalousie, la négativité, l’égoïsme, les interruptions, les usurpations et les abus (Wow ! On dirait un article de Closer). Ce n’était simplement plus amusant du tout. Oui j’en ai souffert aussi.

Pour être honnête, j’ai été le Maître de Donjon (MD) d’un groupe composé d’un génie (mon benjamin – maintenant âgé de 9 ans), d'un acteur qui va probablement accepter un Oscar avant d’avoir vingt ans (mon fils adolescent – qui a maintenant 18 ans) et d’une assistante maternelle qui, bien que très responsable, est en fait plus loufoque que Lewis Carroll et le Dr Seuss (wiki) combinés (Tamara – ma femme). Bien que ça puisse sembler être le mélange parfait pour une aventure dans la chocolaterie de Willy Wonka (wiki), c’est également parfait pour exacerber les personnalités et pénaliser le jeu collectif – de quoi paralyser une personne.

Mon fils aîné a quitté la maison, nous avons donc mis la campagne en pause et nous nous sommes concentrés sur les devoirs, les tâches ménagères, les comptes, et toutes ces choses très ennuyeuses de la vie qui sont liées au “travail”.

Plus tôt cette année, Tamara et moi avons réalisé à quel point D&D nous manquait. Nous nous sommes aussi rendu compte que nous n’avions jamais joué avec d’autres adultes. Nous nous demandions – prenant en compte le fait que nous étions autodidactes – si nous jouions correctement à D&D (avec le recul, cette interrogation est des plus existentielles). Nous avons donc commencé à chercher un groupe de rôlistes que nous pourrions rejoindre. Cette tâche s’est révélée facile, ce qui nous a surpris et ravis. En effet, nous avons été accueillis à une table, et on nous a complimenté sur notre interprétation. Le Maître de Donjon nous a dit que c’était rafraîchissant d’avoir de nouveaux joueurs qui connaissaient les règles, et j’ai pour ma part également trouvé très reposant d’être un PJ/héros après deux années comme MD.

Cependant, des disputes éclataient à la table. Pas avec Tamara ou moi, mais entre les autres joueurs. L’un d’eux a quitté la campagne de manière permanente. Il était tellement dégoûté qu’il a en fin de compte décidé d’arrêter définitivement de jouer aux jeux de rôles. C’était vraiment dommage parce qu’il avait joué un rôle décisif dans notre insertion dans la campagne, et nous appréciions vraiment son style de jeu.

Je ne vais pas t’ennuyer plus longuement avec les points négatifs de l’intrigue ; il suffit de dire que bien que nous persistions à jouer cette campagne, tout l’amusement avait clairement disparu. Les adultes à la table se comportaient comme des enfants. Je corrige – les enfants se comportent mieux.

Une nouvelle fois, j’avais besoin de réfléchir à mes besoins et mes désirs dans l’univers du jeu de rôle. Qu’est-ce que j’aimais vraiment dans D&D ? C’est facile – c’est la narration, la création, le challenge, les énigmes, le travail d’équipe, le fantastique, le combat, le fait de lancer des dés, la spontanéité et l’anticipation. Le plus important cependant, c’est l’expression sur le visage des joueurs autour de la table quand… Eh bien quand quoi que ce soit arrive.

Quand le sort Vision dans l’obscurité révèle un dragon qui se cachait, ou qu'un sorcier téléporte un ogre stupide hors du pont, ou encore lorsque le MD récompense un personnage-joueur avec une arme magique, ou quand l’équipe au complet a totalement raté sa mission et se fait arrêter par la milice du village. Ce sont ces expressions sur les visages et le son des “Oooh” et “Aaahh” qui satisfont mes sens ; comme quand on regarde un film à suspense.

Je me suis aussi rendu compte que jouer avec mon plus jeune fils me manquait. Est-ce que j’ai mentionné le fait que c’est un génie ? D&D lui a fait beaucoup de bien. Il connaît toutes les caractéristiques de chacun des monstres du manuel. Je lui ai même demandé de mener une campagne du nom de La Tour du sceptre de Gardesort (grog) et, à seulement neuf ans, il a fait un travail remarquable (je crois qu’il aime les rats autant que toi (3)). Sa faculté de calcul mental est… intimidante, pour rester humble. Cerise sur le gâteau, son sourire et son rire sont contagieux et fréquents.

La solution est évidente. Ma femme, mon fils et moi devons organiser une partie pour des enfants. Nous pourrions inviter les parents et leurs enfants dans notre maison. Parfait !

Pause ! Cela va nécessiter quelques recherches et une organisation minutieuse. Même si j’ai été MJ pour mes enfants, et je connais pourtant très bien leurs personnalités, des problèmes ont provoqué des disputes à notre table. Ça pourrait être pire avec des étrangers et leurs enfants. Par conséquent, de nombreuses questions méritent des réponses avant que nous ne fassions le grand plongeon :

  • Quel est l’âge minimum pour être accepté à la table ?
  • Devrais-je utiliser une campagne déjà publiée/écrite, ou écrire la mienne ?
  • La création de personnage et la montée de niveau pourraient être très compliquées. Comment puis-je simplifier ça ?
  • Comment maintenir l’équilibre (et l’intérêt) entre le roleplay et le combat ?
  • Bac à sable ou linéarité ?
  • Devrais-je gérer les récompenses différemment ?
  • Est-ce que je dois omettre la religion ?
  • Quelle quantité de violence et de gore inclure (ou pas) dans la campagne ?
  • Si un PJ meurt, y aura-t-il des pleurs et des traumatismes émotionnels ?
  • J’imagine que les filles vont réagir différemment des garçons. Donc à quoi puis-je m’attendre, et que préparer pour elles ?

Comme je le disais, tu as déjà répondu à la plupart de mes questions. Quand j’ai googlé “D&D pour les enfants” j’ai trouvé ton article de juillet sur le forum de la communauté de Wizards et j’ai tout de suite était attiré par les mots “auteur de la série de tutoriel D&D Kids”.

J’ai ensuite trouvé le célèbre article qui a apparemment “cassé Internet” intitulé Les filles à la table de JdR (ptgptb). Tu as dit en avertissement,

“Mon but alors que je me lançais dans cet immense projet, était d’aider les MJ à éviter certains pièges dans lesquels j’ai trébuché au début de ma carrière.”

Euréka ! J’avais trouvé la pépite. Tu me parlais directement.

J’ai énormément de choses à dire sur cet article, mais mes sens d’araignée me disent que tu seras sûrement fatigué d’en discuter, donc je dirai juste ceci : les garçons et les filles réagissent différemment parce qu’ils sont différents. Le savoir doit être partagé. Ceux qui ont l’expérience de l’enseignement aux garçons et aux filles ont acquis un savoir sur ces différences et devraient le partager avec d’autres professeurs pour que tout le monde puisse en bénéficier. Je te remercie Uri Kurlianchik de m’avoir transmis ce si précieux savoir.

Oui, j’ai aussi lu les commentaires des personnes comme Kynn (ou Caoimhe), et j’ai été attristé par la campagne de diffamation. Je dois t’apporter un point de vue unique là-dessus, parce que toute la saga me fait penser à la malédiction des super-héros.

Hein ? Où est-ce que je veux en venir ? Eh bien, est-ce que tu as vu le film Hancock (wiki) avec Will Smith ? Ou peut-être le film Les Indestructibles de Pixar ? Le concept au début des deux films est le même – les super-héros sont critiqués et la population leur fait des procès pour avoir semé le désordre et endommagé les biens publics chaque fois qu’ils ont secouru quelqu’un. Les super-héros deviennent désabusés et déprimés.

De quoi est-ce que je parle ? Là où je veux en venir, c’est que tu essayais d’aider en partageant ton savoir et ton expérience. Et même s’il y aura toujours des personnes qui critiqueront dès qu’une œuvre sort du lot, je suis ravi que tu continues à faire ce que tu fais. Tu l’as très bien résumé en écrivant “Je suis le boss, et toi t’es un boloss” (J’aime aussi le fait que tu ne prennes pas tout ça trop sérieusement et ton humour décalé continue de briller pendant ce temps. J’espère que tu saisis dans mon ton et par mon analogie de la “malédiction des super-héros” et d’autres comparaisons que je suis aussi en train de parler de manière ironique).

J’ai continué de lire tous tes articles répertoriés sur dndkids.blogspot.com et tu as continué de répondre à la plupart de mes questions (j’écris la section suivante pour “penser à voix haute” et aussi pour alimenter une confiance mutuelle).

Quelle quantité de violence et de gore inclure (ou pas) dans la campagne ?

L’un de mes films préférés des années 80 est Portrait craché d’une famille modèle (wiki) avec Steve Martin. Il y a tellement de bonnes répliques – même de Keanu Reeves : “Tu as besoin d’un permis pour acheter un chien, conduire une voiture – bon Dieu, tu as même besoin d’un permis pour pêcher. Mais ils laissent n’importe quel trou du cul devenir père.” Bref, avant que je commence à citer tout le film, la scène qui compte pour notre sujet, c’est lorsque Gil Buchman (Steve Martin) doit s’habiller en cowboy pour la fête d’anniversaire de son fils parce que “Cowboy Dan” le clown-gonfleur-sculpteur-de-ballons n’est pas arrivé :

Les enfants ne se laissent pas berner : “Vous êtes le père de Kevin. Vous n’êtes pas Cowboy Dan.”

“C’est vrai, répond Gil d’une voix traînante avec l’accent du sud. On m’appelle Gil le Cowboy avec un G comme dans... Gare à vos fesses!' J’ai rencontré Cowboy Dan et j’ai pas aimé sa gueule. Alors je l’ai tué.”

Les enfants ont l’air contents, alors Gil continue.

“Il en a eu un trou dans l’estomac, gros comme ça.”

Les enfants n’ont pas l’air très impressionnés, alors il renchérit.

“En fait il était gros… Comme ça.”

Certains enfants applaudissent.

“Et d’ailleurs maintenant que j’y pense, ce trou devait être au moins gros comme ça”.

Le groupe (en majorité des garçons) pousse des cris de joie et Kevin est ravi par le numéro de son père.

Gil continue : “Et ses boyaux et ses tripes dégoulinaient, ça faisait des flaques. J’ai eu du mal à partir tellement je dérapais sur ses boyaux. Deux ou trois autres personnes qui passaient par là ont glissé dessus eux aussi. Après avoir fait un beau trou dans le ventre d’une fripouille qui a les boyaux qui sèchent au soleil… Ça me donne envie… de faire des animaux avec des ballons.”

Gil commence à déformer les ballons et obtient quelque chose qui ne ressemble à aucun animal sur terre, et les enfants ont l’air déçus – jusqu’à ce que Gil dise “C’est votre intestin grêle !”. Les enfants rigolent, crient et applaudissent.

Les enfants savent que ce n’est que pour rire. Ils sont assez intelligents pour distinguer l’imaginaire de la réalité, et ils n’agiront jamais dans la vraie vie comme dans l’imaginaire. Ils ne veulent blesser personne.

J’aime ta solution universelle qui consiste à rendre la violence grand-guignolesque ou drôle et très métaphorique ; exactement comme l’a fait Gil Buchman.

Je dois respecter ton sixième commandement “Tu seras sanglant, dingue et amusant !” parce que je veux que mon fils et ses copains sourient comme Kevin. Tu as raison – c’est une opinion controversée et je serai probablement attentif et respectueux des souhaits des parents. La dernière chose que je souhaite serait de traumatiser les enfants. Si les parents me demandent de ne jamais mentionner le “sang” alors j’appellerai ça “slime” ou “vase” ou “pus” ; comme sur Gulli.

Ça me rappelle que j’avais téléchargé quelques cartes formidables de la taille d’un poster, créées par un brillant cartographe/pro de Photoshop, et pour chaque carte où il y a des éclaboussures de sang, il a une version avec une flaque verte fluorescente pour faire plaisir aux parents et les tranquilliser.

J’imagine que les filles vont réagir différemment des garçons. Donc à quoi puis-je m’attendre, et que préparer pour elles ?

Quand mon benjamin était plus jeune, nous lui offrions des jouets stéréotypés des deux genres. Par exemple, il pouvait jouer avec des voitures, des trains, des objets et des ballons de foot, mais aussi avec des poupées, des dinettes et des landaus. Il a toujours opté pour les “jeux de garçons” et la fille de nos amis a toujours choisi les “jeux de filles”. Ça n’aurait pas été un problème s’il avait décidé de jouer avec les poupées, mais il n’en avait simplement pas envie.

Mon épouse a trouvé très intéressantes tes observations que les filles “aiment les classes basées sur la nature, le combat à distance et la rapidité. Elles préfèrent la Dextérité à la Force ou la Constitution.”. Tu as dit :

“Les filles avec qui je jouais préféraient les personnages petits et costauds plutôt que les personnages agiles et élégants. En leur laissant toute liberté de choix, la plupart commençait la partie en tant que nains, demi-nains, halflings ou simplement des humains de petite taille. Je pense que le personnage qui a statistiquement le plus de chances d’attirer les filles est une ranger eladrine. Décrivez-la comme une amie de la nature et une protectrice de la forêt, pas comme une chasseuse ou une vengeresse. (4)

C’est intéressant car les deux personnages que Tamara a développés jusqu’au niveau 17 étaient une ranger halfling et une barde gnome. De plus, à titre personnel, je pense que Tamara joue mieux que qui que ce soit à la table des adultes.

Je ne veux pas perdre de bons joueurs, donc je vais agir comme tu l’as suggéré et être un peu directif pour commencer. Je pense que je vais interpréter les PNJ en les faisant faire attention aux animaux. Cela devrait encourager les filles à réagir de manière imaginative. Je réfléchis aussi aux cartes et aux énigmes en tant que stimuli. J’adore les énigmes.

Quelques excuses :

Si tu as lu jusqu’ici, je tiens à m’excuser pour t’avoir tenu éloigné de ta famille, et je te remercie de ta persévérance.

Je suis désolé d’avoir mentionné Wizards of the Coast car ils ont dû te laisser un goût amer ;) Plus sérieusement, je n’arrive pas à croire qu’ils aient retiré tes articles [de leur site]. J’étais à la recherche de [la description de la nécrocratie de] Mavet Rav ptgptb parce que cet article a une renommée légendaire.

Je m’excuse au nom des grossières personnes qui ont dit que tes activités péri-scolaires ressemblaient à une jungle. Ils voulaient t’insulter, mais je suis ravi qu’on te complimente, parce que je suis d’accord – une jungle est tellement plus agréable qu’une prison. Ainsi tu me rappelles Robin Williams lorsqu’il jouait le professeur John Keating dans Le Cercle des poètes disparus (wiki). Carpe Diem.

J’attends avec impatience de pouvoir mettre en pratique tout ce que j’ai appris de toi. J’attends avec impatience de “me reposer prudemment, en sachant que j’ai servi de bon guide pour un paquet de jeunes touristes excités faisant leurs premiers pas dans un monde fantastique que nous avons construit ensemble.”

Qui je suis ? Un professeur. J’enseigne le développement de logiciels à l’université de Sydney. Ravi de t’avoir rencontré.

Paul.
Sydney, Australie.

Article original : A Letter From Paul (gamer, not saint)

(1) NdT : Un troll d’Internet n’a pas aimé Les filles à la table de JdR (ptgptb) ni les énormités qu’Uri et ses potes proféraient entre eux sur un réseau social. Ce troll – qui fut accusé de choses plus graves IRL plus tard– mena une campagne soutenant qu’Uri était sexiste et constituait un danger pour les enfants, conduisant Wizards Of The Coast à retirer précipitamment tous les articles d’Uri de leur site. Nous vous laissons juge. [Retour]

(2) NdT : Un site où l’on peut télécharger des bonus pour les suppléments et des outils, dont le Character builder, qui permet de créer ses personnages en ligne en intégrant toutes les options parues sur papier ou sur le net (source : Grog). [Retour]

(3) NdT : Uri Kurlianchik est l’auteur du JdR Rats[Retour]

(4) NdT : Détail : Uri écrit le contraire dans sa version “remixée”, que nous avons traduite : “Les filles semblent préférer les races comme les fées et les sylvains. Elles préfèrent leurs personnages grands et élancés.” ;) [Retour]

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