Pourquoi les outils de sécurité émotionnelle me semblent importants
© Phil Vecchione
J’ai grandi dans les années 1980, quand D&D était décliné en deux versions : Donjons & Dragonsgrog et Règles Avancées de Donjons & Dragons grog. À l’époque, nous jouions juste au jeu et ne nous occupions pas de sécurité émotionnelle (safety) ni des sentiments des participants autour de la table. La raison en était principalement double.
Premièrement, nous manquions d’expérience et de mots pour décrire le concept de sécurité émotionnelle.
Deuxièmement, nous étions des enfants, et la sécurité en général était une notion qui nous était presque totalement étrangère. J’en veux pour preuve la gigantesque rampe de terre que nous sautions en vélo et sans casque, nos batailles de feux d’artifices et nos voyages à l’arrière d’un break sans ceinture de sécurité.
Cela pourrait faire penser que je ne suis pas très sensible aux problèmes d’insécurité en jeu ni aux moyens de les éviter. C’est pourtant faux.
Aujourd’hui, je vais vous exposer certaines de mes raisons, et comment je gère cette problématique autour de mes tables.
Nous avons fait des progrès
Ce n’est pas parce que nous n’attachions pas notre ceinture à l’arrière des breaks que mes enfants ne doivent pas le faire aujourd’hui. Pas plus que je ne les autorise à faire du vélo sans casque. La raison en est qu’au fil du temps nous avons appris à développer de meilleurs moyens de protection (casques, airbags, etc.), ce qui a rendu les choses plus sûres. Pourquoi ne souhaiterait-on pas être plus en sûreté ou protéger ceux que nous aimons ?
On peut dire la même chose pour le jeu de rôle. C’est sûr, je n’utilisais pas de Carte-X à l’époque du D&D de Moldvay, mais j’ai déjà mal réagi face à un MJ en mode « antagoniste » capable de ruiner une séance (et qui ne s’en privait pas) juste parce qu’il était de mauvaise humeur. Nous avons désormais pris conscience de ce qu’est l’insécurité émotionnelle autour d’une table de jeu et avons développé des outils concrets pour communiquer. De la même manière que je ne m’engage pas sur la route avant que tout le monde ait bouclé sa ceinture, je ne démarre pas une partie de jeu de rôle avant d’avoir posé ma Carte-X sur la table.
Rappel sur les outils de sécurité émotionnelle
Cet article porte plus sur pourquoi j’utilise ces outils que sur ce qu’ils sont, mais pour ceux qui ne seraient pas très familiers avec eux, voici un bref résumé des principaux concepts.
- Sécurité émotionnelle : le sentiment d’être respecté, le droit d’avoir son mot à dire autour de la table, de ne pas se faire harceler, d’être honnête et de ne pas subir d’agression ou d’offense émotionnelle.
- Outils de sécurité émotionnelle : objets et procédures pouvant être utilisés en cours de jeu afin de fixer certaines limites et de signaler une éventuelle mise en péril de la sécurité.
- Rupture de la sécurité émotionnelle : quand quelque chose dans la partie provoque la détresse d’un (ou plus) participant(s). Parfois désigné sous le terme « agression » ou « offense » [trigger en VO : lit. le déclencheur, le détonateur ; déclencher une émotion désagréable, appuyer où ça fait mal (NdT)] .
Il existe de nombreux et très bons outils de protection. Chacun aborde la sécurité selon un angle différent, mais tous les outils ont pour objectif de maintenir l’harmonie autour de la table. Vous pourrez trouver une énorme liste de ressources à ce sujet sur la page Safety du site Breakout Con (une ovation pour Rachel Shelkey qui a compilé cette liste) : https://breakoutcon.com/index.php/extras/safety-tools/
Mes outils favoris
En ce moment, j’utilise régulièrement trois de ces outils. Je ne les utilise pas tous à chaque partie, mais ils sont toujours à disposition quand je joue :
- Lignes et Voiles ptgptb : cet outil permet de mettre des limites dans une partie en définissant ce que nous n’incluront pas dedans (les Lignes), et ce que nous pourrons y intégrer sans pour autant trop les détailler (les Voiles) [comme dans « jetons un Voile pudique sur leur nuit d’amour » (NdT) (1) ].
- Carte-X ptgptb: il s’agit d’une carte posée sur la table que tout joueur peut toucher afin d’indiquer qu’un certain contenu de la scène le met mal à l’aise et que nous devons sauter à la scène suivante. C’est le principe d’un coupe-circuit qui intervient quand la sécurité est sur le point d’être compromise et permet de corriger le tir.
- Fleur de Consentement (Support Flower ou Consent Flower) : cet outil est assez nouveau (pour moi) et fonctionne de la même manière que la Carte-X. Il permet aux joueurs d’afficher trois états : vert (ok), jaune (attention) et rouge (stop). C’est un peu plus nuancé que le côté binaire de la Carte-X, et crée un environnement de consentement actif dans lequel chacun peut signifier comment il se positionne durant une scène (2) .
Comment je m’en sers
J’utilise au moins un de ces outils dans chacune des parties que j’anime, chez moi et plus particulièrement en convention. Le choix de l’outil et la manière de m’en servir varient.
À la maison
Dans ce cas de figure, je joue avec des amis que je connais très bien. Nous avons beaucoup joué ensemble, nous nous fréquentons en-dehors de la table de jeu, etc. Je connais la plupart des choses qui les dérangent, comme par exemple la peur des araignées de Bob. A ma table personnelle, j’utilise la Carte-X. Cela s’est révélé être la seule mesure dont j’ai besoin pour la plupart de mes parties. J’ai toujours une Carte-X sur la table, que nous jouions à Blades in the Dark [jeu où l’on incarne les membres d’un gang de scélérats (NdT)] ou à Damn the Man Save the Music [où l’on interprète les employés d’une maison de disques s’efforçant d’empêcher sa fermeture (NdT)].
En convention
Ces tables mêlent amis, étrangers et connaissances. Je ne connais pas les sensibilités de chacun, il est donc plus difficile d’y garantir une expérience saine. En général je débute avec les Lignes et Voiles afin de dégrossir les éléments dont les joueurs ne veulent pas dans la partie. Par la suite je mets la Carte-X en place afin que si un détail non couvert par la méthode précédente émerge en cours de jeu, nous ayons un moyen de le détecter et de le gérer.
Parties à thèmes
Un dernier cas de figure : certains JdR appellent l’utilisation de certains outils. Turning Point, un jeu de rôle que Senda [Linaugh] et moi sommes en train de développer, peut aborder des thèmes à forte charge émotionnelle. Pour celui-ci, nous débutons souvent avec les Lignes et les Voiles, et nous utilisons la Carte-X si les sujets deviennent trop dérangeants. Pour les thématiques les plus délicates nous recourons cependant à la Fleur de Consentement afin de favoriser une approche plus active et granulaire du confort de jeu.
Ce que disent les outils de sécurité émotionnelle
Quand un autre MJ ou moi mettons en place ces outils, ou qu’une convention propose ou exige leur utilisation, cela transmet un message, qui dit deux choses :
« Votre sûreté importe ». L’utilisation de ces outils signifie que cette table (et cette convention) a votre bien-être à cœur, et souhaite que votre expérience soit la meilleure possible. C’est important. Imaginez que vous montiez en voiture avec vos parents et qu’ils ne vous disent pas d’attacher votre ceinture. Vous vous sentiriez négligé, comme s’ils ne se souciaient pas de votre sécurité. Disposer de moyens de protection à votre table est comme de dire aux gens d’attacher leur ceinture. Cela montre que vous vous souciez d’eux (3) .
« Vous avez votre mot à dire ». En mettant nos outils en place, nous disons également aux gens qu’ils sont en droit d’exprimer leur inconfort vis-à-vis de certains contenus de la partie. Nous ne leur demandons pas « d’encaisser » ou de « faire avec ». Nous les encourageons à s’exprimer et leur assurons que nous respecterons leurs ressentis. Que nous allons travailler ensemble pour éviter ce qui pourrait les plonger dans la détresse.
Mais je n’ai pas besoin de tels outils, ma table n’a pas de problème…
C’est une excuse courante des gens qui n’utilisent pas les outils de protection. Ils ne maîtrisent que des parties dont les thèmes sont non-problématiques, ils n’en ont donc pas besoin (ou ces outils seraient ridicules). Pour revenir à mon analogie avec les voitures, je suis un conducteur très prudent. Je fais bon usage de mes clignotants, je respecte presque toujours les limitations de vitesse et tiens de temps en temps mon volant à deux mains. Si vous ne me connaissiez pas, accepteriez-vous d’être mon passager sans attacher votre ceinture et avec votre airbag désactivé ? Pourtant je vous assure : je suis un conducteur prudent.
Oui, vous êtes peut-être un MJ attentionné dont la table est très respectueuse. Cela ne veut pas dire pour autant que vous avez la moindre idée de qu’une des personnes à votre table considérera comme offensant, ni que vous serez capable de percevoir les signes de détresse de celle-ci dont vous aurez dépassé les limites.
Alors attachez votre ceinture : posez les outils de sécurité émotionnelle sur votre table.
Garder les choses sous contrôle
Cela fait plus de trente ans que je joue, et les jeux de rôle sont devenus de plus en plus élégants et sophistiqués. Nous avons commencé à développer un langage pour décrire les mécanismes mis en œuvre durant nos parties et ce qui se passe autour de nos tables. Grâce à cette compréhension, nous avons pu appréhender le concept de sécurité et avons ensuite appris à la préserver.
Tout comme les voitures qui n’avaient à l’origine que des ceintures de sécurité [voire rien du tout, NdT] ont par la suite intégré des airbags, des zones de déformation, des caméras de recul et aujourd’hui des capteurs de distance, notre communauté rôliste a développé des outils qui aident nos parties à être plus sûres émotionnellement. Nous disposons de moyens pour définir des limites, pour détecter les menaces et même pour manifester un consentement actif. Il n’y a aucune raison de ne pas les utiliser. Ils ne sont pas un aveu de faiblesse. Au contraire, ils montrent que vous vous souciez de ceux avec qui vous jouez, avez à cœur de ménager leur sensibilité et qu’ils passent un bon moment à votre table.
Alors bouclez votre ceinture et mettez le pied au plancher… sous votre table de jeu bien sûr.
Utilisez-vous ces outils ? Si oui, pour vos parties à domicile ? En convention ? Lesquels ont votre préférence ? Lesquels titillent votre curiosité ?
Article original : Why Safety Tools Are Important To Me
(1) NdT : lire aussi chez Docteur Dandy : Question de confiance ou comment jouer safe. [Retour]
(2) NdT : Un intéressant développement sur ce point chez Une Pincée de Fel’ [Retour]
(3) NdT : Autres références du jeu de rôle émotionnelptgptb (qui n’étouffe pas les sensations fortes, au contraire): Personne ne sera blessé et Je ne t’abandonnerai pas. [Retour]
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Commentaires
AlexBriola (non vérifié)
jeu, 17/01/2019 - 19:02
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Contrôle ou expérience
Alors avant de donner mon point de vue, je voudrais remercier l'auteur et le traducteur pour leur travail :)
Je voudrais modérer l'enthousiasme imposant de l'auteur au sujet de la sécurité (safety) et des outils de contrôle.
Tout d'abord, utiliser un comparatif avec la voiture et la ceinture de sécurité me paraît démesuré ;
La ceinture de sécurité dans une voiture, c'est pour prévenir de la mort.
L'outil de sécurité émotionnelle c'est pour prévenir d'un inconfort.
La conséquence n'est pas toutafait la même.
Ensuite, affirmer que plus de sécurité, c'est la garantie d'une meilleure expérience de jeu, c'est encore faire un raccourci trompeur. Je ne suis pas sûr que l'auteur roule encore en bicyclette avec ses roulettes de sécurité. En tout cas, je les ai enlevées il y a longtemps, et je ne suis pas devenu un danger pour les autres ni pour moi.
Et j'en viens à la phrase : "il n'y a aucune raison de ne pas les utiliser" Et bien si il y a en a.
Car la vie n'est pas aussi simple à gérer, qu'une poignée d'outils suffirait à l'encadrer.
Tout le monde a besoin de sécurité et de contrôle pour avancer dans l'inconnu, mais très vite cet inconnu ne l'est plus. Et les règles de sécurité doivent changer et se réduire au fur et à mesure que l'expérience progresse (on ne parle toujours pas de vie ou de mort, n'est-ce pas ?).
Le contrôle, c'est la volonté de limiter l'erreur, et l'apprentissage c'est faire des erreurs jusqu'à ce qu'on fasse mieux. Vous comprenez qu'il y a une opposition entre l'expérience possible et le contrôle.
On ne laisse pas un enfant regarder une scène de torture pour lui apprendre à s'endurcir (pas de contrôle).
On ne laisse pas un enfant rester dans sa chambre en espérant qu'il apprenne (trop de contrôle)
Il faut trouver, avec lui, un juste milieu en fonction de l'expérience possible et faire évoluer.
Que ceux qui ont besoin de roulettes mettent des roulettes, mais très vite il faudra les enlever.
Evidement en groupe, il faut attendre que le plus timide, le plus jeune etc. soit prêt à enlever ses roulettes. Être en groupe nécessite de tout négocier, toujours et sur tous les sujets.
N'ayez pas peur de faire des erreurs, et considérer ceux qui en font avec respect, car ils prennent des risques.
leloup (non vérifié)
mer, 23/01/2019 - 21:46
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film du dimanche soir
Je trouve personnellement inutiles les outils de sécurité émotionnelle. Je compare les parties de JdR à des films ou livres, et personnellement je fais des parties "tout public", comme le film du dimanche soir. Les sujets peuvent être riches et difficiles, mais le traitement restera tout public, il n'y a donc aucun risque!!
Si pour certaines personnes le film du dimanche soir est un risque potentiel, et bien qu'elle ne jouent pas à ma table, comme elles ne regarderaient pas le film!!
Si on veut quitter la table, on le peut ; si on a certaines sensibilités qu'un film ou livre tout public peut irriter, et bien les tables sont nombreuses…
Rappar
mer, 23/01/2019 - 22:42
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Connais-tu le script avant de voir le film?
L'article que tu commentes répond à ton objection :
"Mais je n’ai pas besoin de tels outils, ma table n’a pas de problème…" <- ce que tu dis ! :)
"Cela ne veut pas dire pour autant que vous avez la moindre idée de qu’une des personnes à votre table considérera comme offensant, ni que vous serez capable de percevoir les signes de détresse de celle-ci dont vous aurez dépassé les limites."
La comparaison avec le film a des limites, parce que ces médias ne sont pas comparables, notamment au niveau des dérapages, mais continuons : l'aventure de JdR, le joueur ne sait pas ce qu'il y a dedans. Il n'y a pas de critique qui te raconte le début ou t'indique le thème de l'aventure - ni de bande-annonce. Pour quelqu'un qui ne te connaît pas, il n'y a pas non plus écrit "tout public" ni "-12" ou "-16" ou "-18" sur ton front.
Les outils de sécurité emotionnelle peuvent te permettre d'apparaître comme un MJ à l'écoute d'autrui et qui prend en compte d'autres perceptions que la sienne : "moi je pense que mes scénars ne gèneront personne". Oui, mais nul n'est à l'abri d'une gaffe, et les outils de sécurité sont un moyen de mettre "en pause" ou de "zapper" des moments gênants imprévus/imprévisibles.
Ces outils permettent d'éviter que quelqu'un quitte ta table sans que tu n'aies rien pu faire pour le retenir (et les tables ne sont pas si nombreuses)... Quand à la réflexion "si une telle aventure tout public gène quelqu'un, il ou elle n'a qu'à s'en aller", considères-tu qu'une telle personne ne peut qu'avoir une sensibilité anormale, et n'a pas sa place à ta table ?
leloup (non vérifié)
jeu, 24/01/2019 - 20:07
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Avant la partie on échange
Le film du dimanche soir est-il connu pour avoir causé quelque dommage que ce soit à qui que ce soit? Je parle bien de film tout public, pas -12, ou quoi que ce soit d'autre, et avant la partie comme tout bon MJ, on échange, on parle des attentes de chacun... Maintenant je réitere, si quelqu'un pense qu'il pourrait ne pas être en sécurité en regardant le film du dimanche soir, et bien il ne va pas le regarder. De la meme façon, il ne doit pas venir à ma table.... Je ne vois pas ce qu'il y a de difficile à comprendre?
Je veux que tout le monde soit bien et s'amuse, moi compris, donc visiblement le contrat social de base qui est la confiance n'est pas là, nous n'avons rien à faire ensemble. Quand à la difficulté de trouver des tables, avec le revival du jdr, les tables virtuelles... je n'ai pas assez de temps, et trop de tables personnellement.... Et juste pour préciser, je fais confiance à mon experience de 38 ans de JdR sans aucun problème, plus qu'à quelques outils modes!
Pal (non vérifié)
ven, 01/02/2019 - 13:18
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Je suis assez d'accord avec
Je suis assez d'accord avec messire Leloup pour dire qu'assez souvent, le MJ a une bonne idée de ce qui va apparaître dans son scénario et peut donc se passer d'outils de sécurité. D'ailleurs je ne les ai jamais utilisés moi-même et pour l'essentiel de mes parties n'en vois pas non plus l'utilité.
Cela ne m'empèche pas de me poser quelques questions : 1) En 38 ans, tu as toujours maîtrisé du "tout public" ?
2) Si c'est le cas, n'est-ce pas justement parce qu'afin d'assurer le confort des joueurs, tu fermes des portes par prévention ?
3) Si tu voulais expérimenter des JdR qui ne soient justement pas "tout public", comment le ferais-tu ?
Pour ma part, je répondrais
1) (rester dans le TP?), j'ai joué à des trucs bizzares (genre Le cauchemar de Marty [1] en convention).
2) (fermer des portes?) Assez probable, je pense que le choix des thèmes de mes parties est orienté par ce que je peux m'autoriser avec le rôliste moyen, et que certains thèmes ne sont par principe pas abordés (amour, relation difficile entre les personnages-joueurs, etc.)
3) (comment faire?) Premièrement, j'essaierai d'être le plus clair possible avec les joueurs avant le scénario (typiquement dans la présentation de ce dernier + petit discours au début de la partie). Mais dans le doute, je pense que mettre en place un geste ou un mot pour signaler une difficulté et faire une pause dans la partie le temps de la mettre au clair ou de changer de scène ne me parait pas une trop mauvaise idée.
[1] http://www.legrog.org/jeux/demiurges-en-herbe/recueil-de-jeux-de-role-fr (il faut scroller un peu, c'est le 4ème jeu du livre)
Ego' (non vérifié)
sam, 24/09/2022 - 12:47
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Dans les réactions négatives
Dans les réactions négatives à ce type d'outils, on oublie systématiquement que le JdR n'est pas un one-man-show dont on peut quitter la salle discrétement, et surtout qu'il y a plusieurs intervenants autour de la table autres que le MJ, et que eux aussi peuvent mettre les pieds dans le plat.
Il n'y d'ailleurs pas que les joueuses et les joueurs qui peuvent avoir besoin d'un arrêt de jeu suite à un débordement, le MJ aussi.
Le geste "temps-mort" est pratiqué en sport, aussi bien amateur que professionel, alors pourquoi serait-ce différent en JdR ?
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