3FF : Altay remet en cause sa perspective du JdR

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Une photo de l'auteurPeux-tu te présenter en quelques lignes ?

Altay, rôliste en dilettante, principalement en ligne, un peu IRL et plus rarement en club. Quand j’ai du temps, j’écris sur mon blog. Je créé surtout des petits jeux et des recueils de micro-scénarios.

Première étape : un jeu de rôle de 6666 signes max

Quels étaient tes objectifs lors de l’écriture de ton jeu de l’étape 1 ?

La première forge est l’occasion d’expérimenter avec une idée saugrenue, surtout si sa construction me semble bancale. Toute la particularité du défi Trois fois forgé est de pouvoir itérer (Répéter, refaire) sur l’écriture d’un jeu. Plutôt que de construire un jeu court mais complet, je préfère partir d’une idée brute de fonderie qui pourra être transformée, raffinée et polie lors des forges successives. Heureusement, des concepts de jeu sans queue ni tête, j’en ai plein. Les Brigades du Trime est une de ces idées griffonnées à la hâte suite à un tweet de Gregory Pogorzelski, que l’on pourrait par traduire par : Dogs in the Vineyard grog mais on remplace la Bible par le Code du Travail. C’était parfait pour le défi.

Au moment d’écrire les 6666 signes, l’unique objectif était de proposer des fondations narrativement et ludiquement viables.

En résumé, il s’agit de jouer des inspecteurs ou des inspectrices du Travail qui ont carte blanche pour contraindre les entreprises à respecter les droits des salarié.es. Initialement, je comptais situer le jeu approximativement à la même période que Dogs, au moment de la seconde révolution industrielle. Cela dit, c’est une époque que je ne connais pas bien et qui ne m’inspirait pas beaucoup. À la place, j’ai transposé le jeu dans des années 1980 uchroniques où la France vit un nouvel âge d’or sous le second mandat de Valery Giscard-d’Estaing. Thématiquement, ça fonctionne dans les deux cas : il s’agit de faire respecter la Loi dans le Far West (néo-)libéral. J’ai tout de même conservé la référence aux Brigades du Tigre de Clémenceau dans le titre pour marquer la filiation historique du jeu.

Côté règles, le système est squelettique mais j’ai tenu à y intégrer un mécanisme d’emprunt de dés auprès de la « banque ». Même si je ne suis pas convaincu qu’il fonctionne bien, c’était ma façon d’intégrer dans une règle un système capitaliste où la seule façon de gagner, c’est de ne pas jouer.

Coup de coeur de l'Orga, 1e étape

Les Brigades du Trime - par Altay est un jeu de rôle Giscard-punk. Les PJ sont des inspecteur.trices du travail, sillonnant les routes françaises des années 1980 uchroniques pour y faire respecter le Code du Travail.

J'ai beaucoup aimé ce thème de jeu qui permettra aux joueurs et joueuses de s'amuser à enquêter sur des entreprises forcement véreuses avec des personnages normaux mais héros du quotidien.

Le système assez simple se met au service du thème, et doit pouvoir permettre de se mettre à jouer rapidement.

Ton opinion sur ce que cette "première forge" est devenu ?

Je découvre à l’instant seulement la deuxième forge de Papaphilo, qui a grandement étoffé l’univers Giscard-punk du jeu. Cette itération conserve une bonne partie du matériau de base mais tire plus vers la satire que ce que j’avais envisagé. Kergan a ensuite transformé l’essai dans la version finale des Brigades du Trime : un code complet avec pas moins de vingt-quatre points de règlement, une phase de débriefing pour négocier des avancements au mérite -  qui rappelle un peu les fins de mission de Donjon & Cie - et l’invention des points de Giscard-Destin, qui est instantanément devenu mon calembour rôliste préféré. Les mécanismes de jeu n’ont finalement pas beaucoup changé et c’est ce qui m’a le plus surpris : le système me semblant un peu branlant lors de la première forge. J’aurais cru que des regards extérieurs, voire quelques playtests, auraient mis à jour plus d’ajustements nécessaires.

Par ailleurs, même si ce n’était pas la direction que j’aurais envisagé, les illustrations sont superbes et le ton gentiment humoristique franchouillard est vraiment réussi. C’est plaisant de voir le potentiel que l’idée avait dans le ventre et comment d’autres peuvent se l’approprier et la façonner avec leur propre vision.

Quel accueil la dernière version a-t-elle reçue ?

La forge de Kergan est finaliste et quatrième au classement global. Le message politique du jeu a été bien reçu et j’en suis très satisfait. Le giscardisme était un néo-libéralisme à la française, entre capitalisme, opportunisme et népotisme. Les Brigades du Trime est une ode satirique à ce courant politique, qui met en scène la dissonance cognitive des fonctionnaires à la fois au service du public, mais aussi aux ordres de l’institution dont la politique libérale les amène à ménager le patronat. Toute ressemblance avec l’actualité est bien entendu fortuite.

J’ai joué aux Brigades à la 3FF-Conv avec Kergan (l’auteur de la 3e étape). Il n’a pas voulu que je joue un inspecteur du travail de gauche ! (oui je suis une infâme balance… ;))

On peut tout à fait jouer des inspecteurs et inspectrices du travail de gauche, c’est même tout l’intérêt ! Les personnages des Brigades rejoignent l’inspection pour des raisons variées mais ont vraisemblablement en commun le souhait de rééquilibrer le rapport de forces entre les prolétaires et le patronat. La thématique centrale des Brigades est de savoir comment concilier ses convictions individuelles avec une politique ministérielle qui va, au moins en partie, à l’encontre de ses idées. Cela signifie que les concessions, voire les compromissions, seront au coeur des scénarios.

Deuxième étape : récupérer un JdR et en créer un de 11000 à 14500 signes

Comment as-tu perçu Chiens Détectives de Détectives, de Gulix que tu as reçu pour l’étape 2 ?

Comme à chaque défi, cette étape est la plus difficile parce que notre travail est seulement celui de passeur : que garder, que transformer ? Puisque l’on n’a pas la main sur la version finale, notre intervention se borne à donner une direction et espérer qu’elle soit suivie. Donc, quand j’ouvre Chiens Détectives de Détectives, je réalise que l’on va jouer non pas des détectives, mais bien des chiens de détectives, qui sont eux-mêmes un peu détectives. À partir de là, deux pensées me montent immédiatement à la tête :

- c’est génial, je vais adapter les poncifs des séries policières que j’adore au monde des chiens !

- oh non, le péché originel : c’est une adaptation d’un jeu qui existe déjà.

Oui, Gulix, je suis désoléj’aime beaucoup ton jeu Brindlewood Bay mais je déteste travailler sur des jeux qui sont des « suites ». C’est en lien avec ma conception de la première forge : j’aime balancer des idées absurdes et tenter de les rendre jouables. Un jeu qui s’appuie sur quelque chose qui existe déjà, qui plus est d’aussi réussi que Brindlewood Bay, il n’y a plus grand-chose à bricoler ! J’avais déjà exprimé ma frustration en 2020 à propos de Parousie qui était une suite de Malice (gagnant du 3FF précédent), et que je n’avais pas réussi à sortir de son écrin tant l’influence du premier jeu était forte. Là, c’était un peu pareil. Le jeu est très bien et il reprend le système de Brindlewood Bay pour jouer des enquêtes émergentes. J’adore ! Mais sans bien connaître ce jeu qui sert de base, impossible de saisir les intentions de l’auteur. Et à l’inverse, en connaissant bien le jeu, difficile d’imaginer comment faire différemment. Dans les deux cas, tu es piégé !

Qu’as-tu changé et pourquoi ?

Dans l’ensemble, je pense être resté proche de la 1e forge. Mon regret, c’est que je ne crois pas avoir bien réussi à exploiter la thématique canine. Il y aurait sûrement des mécanismes originaux à imaginer : après tout, un chien n’enquête sûrement pas de la même façon qu’un humain. Finalement j’ai apporté les ajustements qui me semblaient naturels par rapport à ma manière de jouer et de mener des parties.

Du coup j’ai gardé le système, parce que je sais que les règles sont fonctionnelles et ont été testées. En revanche, j’ai beaucoup bricolé autour pour suggérer des histoires qui me plaisent. J’ai ajouté des éléments de film « noir », et ses clichés que j’aime bien et qui manquaient dans la première mouture. J’ai aussi mis l’accent sur la pédagogie : exemples de règles, clarification des formulations, etc. J’ai un peu changé le système de résolution des enquêtes pour coller à un mode de fonctionnement que je préfère, en explicitant le rôle mécanisme des indices. Et comme j’avais le temps, je me suis fait plaisir : une fiche de perso, une illustration de couverture et des tables aléatoires - parce que j’adore faire des listes.

Ton opinion sur ce qu’il est devenu en 3e étape, et l’accueil que ce jeu a reçu ?

Suncyam a transformé Chiens Détectives de Détectives en The Underdogs. On y joue des flics hommes et femmes infiltré.es dans une organisation criminelle californienne, tiraillé.es entre le maintien de leur couverture et la poursuite de leuur mission. C’est un cadre que j’aime beaucoup et Suncyam a construit un double mécanisme de Stress et de Soupçon qui enferme petit à petit les personnages dans le danger, à la fois à cause de leur environnement, mais aussi via leur conflit interne. La résolution d’enquêtes émergentes me semble difficile dans ce cadre et j’ai encore du mal à voir comment l’investigation et l’infiltration se mêlent en pratique. Néanmoins, c’est alléchant sur le papier ! Je regrette (un peu) l’abandon du gimmick des chiens détectives (de détectives). Je trouvais l’idée originale et, à l’instar de Cats ! La Mascarade, je pense qu’elle était génératrice d’histoires nouvelles avec une perspective différente sur le genre. The Underdogs est tout de même arrivé douzième, donc dans la première moitié du classement, et je pense que c’est tout à fait mérité.

Troisième étape : récupérer un JdR de 2e étape et le passer à 28000 signes max

Quelle fut ta réaction en recevant Romances, Orgueil & Conspirations, le jeu que tu devais développer et qui allait être jugé ?

D’habitude, je lis à fond la 2e forge et en survolant seulement la 1e pour voir s’il n’y a pas quelque chose que j’aurais loupé. C’est ma façon d’éviter que ma première impression soit influencée par la première forge, ce qui m’amène souvent à vouloir défaire la deuxième forge pour revenir au propos initial. Pour ce cas précis, j’ai fait l’inverse et j’ai donc lu les deux forges dans leur ordre de création, c’est-à-dire d’abord Romances, Orgueil & Trahisons, de Lovinpancake, puis Romances, Orgueil & Conspirations de LeBahr. Le changement (subtil) de titre m’a intrigué et je voulais essayer de mieux comprendre ce que LeBahr avait « vu » dans la forge initiale. En fait, les deux jeux ont quasiment la même thématique : conspirer dans une époque victorienne indéfinie dans les milieux de bonne famille. C’était bon signe : quand deux forges poussent dans le même sens, c’est qu’il y a matière à continuer.

Lovinpancake avait axé le jeu de conspirations génériques autour d’un arbre de compétences assez touffu et de deux réserves de points. LeBahr a raffiné la proposition narrative pour la centrer sur les conspirations visant à faire aimer deux personnes de classes sociales différentes, ce que j’ai trouvé génial. Imagine : le pire trouble à l’ordre social victorien est que des gens s’aiment. Et des cabales utilisent ce levier pour renverser l’aristocratie. C’est incroyable, non ? En plus, LeBahr avait rédigé quelques paragraphes sur le ton du « manuel de bonnes manières du XIXe siècle », que j’ai adoré : pédant, hautain, mais subversif de manière détournée, comme pour échapper à la censure.  Ce concept m’a énormément inspiré.

Néanmoins, j’étais inquiet pour le système. LeBahr avait complexifié l’arbre de compétences en ajoutant des caractéristiques qui pouvaient s’influencer les unes les autres. Un jet nécessitait trois additions et une division ! Et, comme d’habitude, je me suis mis à rédiger très tard, environ dix jours avant le rendu. Il a donc fallu improviser.

J’ai imaginé que le livre était écrit comme un manuel d’occultisme…

Qu’en as-tu fait ?

J’ai tout réécrit. J’ai conservé quelques tournures de phrases que je trouvais belles et dans le ton. J’avais envie que la lecture du texte rappelle les bouquins ésotériques de la fin du XIXe. Pour une raison que j’ignore, l’arbre de compétences qui partait dans tous les sens m’a vaguement rappelé une table de Ouija. Là, j’ai eu le déclic et j’ai décidé d’en rajouter une couche. J’ai imaginé que le livre était écrit comme un manuel d’occultisme, expliquant aux participant.es comment « se mettre dans la peau » des conspirateurs et conspiratrices dont les activités hautement immorales sont décrites.

Ouah, c’est très « méta-jeu »

C’est vrai, pourtant c’est complètement optionnel. Je voulais écrire des règles comme si le manuel existait dans la fiction, tout en restant accessible. Les textes de LeBahr m’ont bien aidé, puisque j’ai conservé de chouettes références à Crowley et Charcot, des termes désuets comme « Chaperon » et quelques accroches de scénario.

La partie de JdR s’approche d’une séance de spiritisme et j’ai voulu maintenir le flou : est-ce que les membres de la conspiration peuvent réellement manipuler les gens ? Ou bien est-ce que tout ceci est une mascarade, destinée à s’amuser ? Avec cette couche de sous-texte, l’écriture est devenue assez lourde et alambiquée. Pour faciliter la lecture, j’ai rajouté des explications extradiégétiques dans les marges pour clarifier les règles.

Côté système, un copain m’a soufflé Abstract Donjon. C’était l’évidence : un mécanisme d’allocation de ressources couplée à une résolution purement narrativiste. Parfait pour des conspirations pour lesquelles il est impossible de prévoir à l’avance toutes les idées des joueurs et joueuses. Il suffit de s’autoriser un certain nombre de dés pour l’adversité au début du scénario, et c’est parti. En plus, j’ai pu ajouter un mode de jeu en solo assez facilement, ce qui m’a permis de playtester le jeu en dernière minute.

Comme j’étais charrette, quasiment toutes les illustrations viennent de gravures libres de droit du XIXe siècle. La maquette a été faite sous Word, ce qui est une première pour moi. D’habitude, je travaille sous LaTeX, mais je n’avais simplement pas le temps dans les quelques jours qui me restaient. Les dernières touches ont consisté à créer sous GIMP une fiche de personnage inspirée d’une vraie planche de Ouija et écrire un « compte-rendu de partie » pour expliciter comment se déroule une séance de Romances, Occultisme & Conspirations dans ma tête.

Il est parti en finale, quels ont été les retours des pairs et du jury ?

Je n’ai reçu que des retours super gentils. La combinaison de la séance de spiritisme et du complot romantique a été saluée et je trouve très cool que d’autres y aient vu le même potentiel que moi. J’avais peur que le texte soit imbitable mais, dans l’ensemble, l’ajout des explications en langage courant a permis à tout le monde de s’y retrouver. Quelques personnes ont même apprécié le style ampoulé, le trouvant propice à l’immersion. Ouf !

Visiblement, le jury a bien aimé puisque Romances, Occultisme & Conspirations est arrivé deuxième au classement général. On m’a fait savoir que la thématique avait beaucoup plu ! Et que le jury avait apprécié les paragraphes concernant la sécurité émotionnelle (merci à LeBahr qui l’avait ajouté) et la mise en garde concernant le consentement (hé oui, on peut jouer à rendre des gens amoureux, mais pas IRL). Pensez-y, ça ne coûte pas grand-chose à mettre dans vos jeux.

Notation des pairs

Parmi les jeux que tu as notés, lesquels recommanderais-tu ?

Parmi les quatre jeux que j’ai notés, mon préféré est sans conteste La Communauté de la Brique Dorée. C’est l’adaptation en « vrai » jeu des jeux d’enfants qui commencent presque systématiquement par une phrase du style « on dirait que tu es un chevalier et que je suis une sorcière ». Pour jouer à ce jeu, il faut sortir des vrais jouets, des figurines, des poupées, bref, ce qu’on a sous le coude. Et il respire la bonne humeur, un peu comme un Toy Story ou La Grande Aventure Lego. C’était vraiment une proposition ultra originale.

3FF conv

Quel souvenir gardes-tu de la 3FF-conv, où l’on joue aux JdR des Défis ?

Je n’y étais pas, malheureusement.

Le Défi

Le bilan de ta participation au Défi PTGPTB 3FF8 ?

Une chouette édition encore une fois. J’ai beaucoup bidouillé dans mon coin (je n’ai pas beaucoup traîné sur le Discord, je sais qu’on m’y a cherché, désolé !). Chiens Détectives et Romances, … sont des jeux que je n’aurais jamais créés seul. Je suis aussi super content d’avoir vu Kergan sortir Les Brigades du Trime de sa glaise primordiale.

Chaque année, je vois passer des idées très originales qui viennent remettre en cause ma perspective du JdR. C’est impressionnant comme la compétition est rude mais c’est aussi chouette de voir que la communauté est toujours aussi foisonnante ! Merci à l’organisation qui est toujours au rendez-vous et qui rend cette émulsion possible.

Vas-tu produire une nouvelle version de tes jeux du défi ?

Peut-être. En réalité, sûrement. J’ai écrit des versions mises à jour de quasiment tous mes jeux des défis 3FF précédents mais, au vu de ma vitesse d’écriture, ça risque de ne pas se produire avant 2025 !

Participeras-tu au défi 2024 ?

Difficile à dire. C’est mon quatrième défi après 2019, 2020 et 2021. C’est une activité chronophage qui n’est pas toujours compatible avec le reste de ma vie. Il y a des périodes durant lesquelles j’ai le temps d’écrire du jeu de rôle et d’autres pendant lesquelles c’est impossible, même avec une troisième semaine pour la 3e forge. Ce qui est certain, c’est que je continue à créer des petits prototypes de moutons à cinq pattes, et que de temps en temps certains d’entre eux tomberont sur Internet. Et il n’est pas impossible que l’un ou l’autre atterrisse dans un défi Trois fois forgé.

Expression libre ?

Euh… « crac crac, mangez des pommes ». Ah non, merde, ça c’est Chirac.

« Au revoir. »

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