Une nuit à l‘Auberge achetée, une journée chez les racistes offerte

Coup de gueule d’Al Bruno n°3

Avertissement de contenu : cette histoire est vraie [Enfin Al Bruno exagère ses récits pour plus d’effet dramatique (NdT)] et aussi très très politiquement incorrecte [harcèlement d’enfant, sexisme, torture bien méritée, crypto-nazisme, humour scato (NdT)]. Lisez-la à vos risques et périls. [vous êtes encore en train de lire après l’avertissement précédent ? Vous êtes malades de la tête (NdT)]

D’une façon ou d’une autre, je me retrouvai à nouveau dans la cave d’El Disgusto, et Dave le Psycho avait décidé que c’était son tour d’essayer de mener à AD&D. El Disgusto, Wes la Fouine, Bâtard de Tricheur, P’tit Pervers, Larry le Distrait et votre serviteur étaient joueurs. J’étais curieux de voir comment Dave menait une partie. J’étais sûr que ça ne pouvait pas être aussi mauvais que le donjon de P’tit Pervers, où le tas de trésors était une pièce pleine d’halfelins nu.es et ligoté.es, avec des bâtons sur lesquels on avait lancé des sorts permanents de Graisse.

J’avais tort. Oh! Combien j’avais tort

Dave le Psycho : Encore tremblants suite à votre rencontre avec la géante à la tête de pomme réduite, vous vous dirigez vers l’auberge. La pluie est froide, froide comme de la pluie froide.

El Disgusto : Je continue à m’accrocher sous le chariot… en mode ninja !

Dave le Psycho : Tu te rends compte qu’absolument personne ne sait encore que ton perso est là ?

El Disgusto : Tant mieux.

Dave le Psycho : Tu te rends compte qu’on est à la troisième séance de la campagne ?

El Disgusto : Les Voies du Ninja sont difficiles à comprendre et impénétrables. 

Dave le Psycho : Très bien. Fais un jet pour voir si tu restes accroché.

Moi : Restons sur nos gardes ; on ne sait toujours pas qui nous a amenés ici, ni pourquoi.

Wes la Fouine : Mon guerrier est prêt à tout, sauf aux créatures qui drainent les niveaux de vie. Je refuse d’entrer dans les donjons.

Moi : Euh tu sais qu’on joue à DONJONS et Dragons 

Wes la Fouine : J’ai trimé bien trop dur pour faire arriver mon perso au niveau 2, pour le perdre face à une foutue Âme en peine.

Larry le Distrait : hé c’est cool! T’as Canal Plus !

P’tit Pervers : Hé c’est cool, y a Brigitte Lahaie!

Moi : Vous êtes ici pour jouer au JdR ou pas ?

Larry le Distrait : Je peux faire les deux. Dis-moi juste quand c’est mon tour d’attaquer la femme à la tête de pomme réduite.

Dave le Psycho : Quelques heures de voyage plus tard, vous arrivez enfin à l’Auberge. C’est là que vous devez enfin rencontrer votre employeur, le mystérieux magicien Schickelgruber, dans la matinée.

Bâtard de Tricheur : Pourquoi ce nom me dit quelque chose ?

NdT : Schickelgruber était le nom de naissance d’Aloïs Hitler, le papa d’Adolf.

Moi : J’arrête le chariot devant l’Auberge.

Dave le Psycho : Fais un jet.

Moi : Je trouve ça un peu abusé…

Dave le Psycho : Fais un jet.

Moi : Je dois lancer les dés pour arrêter ce foutu chariot ?

Dave le Psycho : C’est toi qui as dit que tout à coup tu allais arrêter le chariot. T’as jamais entendu parler de ralentir avant de s’arrêter ?

Moi : Je ne pensais pas que je devais être aussi précis. OK, je ralentis le chariot et…

Dave le Psycho : Trop tard ! Tu l’as dit. Fais un jet pour voir si tu peux arrêter le chariot sans finir dans le décor, ou bien tu veux continuer à chouiner et pleurnicher ?

 (Les dés roulent)

Moi : Et merde !.

Dave le Psycho : OK, le chariot se retourne. Que tout le monde fasse un jet de sauvegarde contre la mort. Oui, toi aussi Larry.

Comme vous pouvez le voir, j’ai vite compris que Dave mène une partie en gros comme Warwick Davis accorde ses vœux dans le film Leprechaun.

Leprechaun

Il analyse tout ce que vous déclarez que votre perso fait afin de trouver un moyen de vous baiser, et les dés déterminent tout. Dave est le seul type que je connais qui utilise une table de rencontres aléatoires à l’Appel de Cthulhu. Vous avez raté votre vie tant qu’un de vos persos n’est pas devenu fou parce qu’il a vu une Maigre Bête de la Nuit assise dans une cabine de toilette, lisant un exemplaire du Necronomicon.

 (Lance le dé) (Lance le dé) (Va nonchalamment jusqu’à la table et lance le dé) (Lance le dé) (Lance le dé et le pousse un peu)

Bâtard de Tricheur : 20 naturel !

Wes la Fouine : J’y crois pas : le chariot est tombé sur ma tête !

Bâtard de Tricheur : Incroyable que ton œil soit sorti de ton orbite ; c’est quoi ces tables de critiques ? 

Dave le Psycho : Le genre viril. Je vous ai couvés depuis bien trop longtemps avec les tables de critiques de Rolemaster. 

Larry le distrait : Est-ce que je me vide de mon sang ?

Dave le Psycho : Non.

El Disgusto : Puisque mon ninja était sous le chariot, je cours vers les ombres et observe le groupe.

Dave le Psycho : Jette le dé…

Larry le Distrait : Est-ce que je me vide de mon sang ?

Moi : Où est [le pauvre chien] Lamont ?

El Disgusto : Mes parents l’ont emmené camper. Tiens-toi bien, ce foutu véto a dit que le chien souffrait de stress. De stress ! Qu’est-ce qui peut bien stresser un foutu chien ptgptb ?

P’tit Pervers : Ça, si je pouvais me lécher moi-même, c’est sûr que je ne stresserais pas...

Moi : Pourquoi t’es pas parti avec eux ?

El Disgusto : Faire du camping ? Pourquoi est-ce que je voudrais aller camper? La nature c’est hostile ! N’as-tu rien appris des tables de rencontres aléatoires dans la nature ?

P’tit Pervers : Je rentre dans l’Auberge pour boire un verre.

Moi : Et le chariot ?

P’tit Pervers : Laisse-le, c’est pas comme si on l’avait payé ou quoi.

Dave le Psycho : Donc vous rentrez tous dans l’auberge ? Faites un test de Dextérité pour voir si vous glissez dans la boue.

Larry le Distrait : Est-ce que je me vide de mon sang ?

(Lance le dé) (Lance le dé) (Va nonchalamment jusqu’à la table et lance le dé) (Lance le dé) (Lance le dé et le pousse un peu)

L’auberge était une sorte de bar à strip-tease médiéval, où toutes les filles de salle portaient des strings et des colliers de chiens, et c’était à peu près tout. Nos persos trouvèrent une table et attendirent que le magicien arrive. Certaines des filles nous proposèrent de danser en se frottant contre nous ; ceux qui acceptèrent durent faire un jet de sauvegarde contre la Pétrification.

Moi : J’observe la salle et je prends un verre.

Dave le Psycho : Sauvegarde contre le poison pour voir si tu te soûles.

Moi : Non, c’est n’importe quoi!

Dave le Psycho : Mais lance ce putain de dé, bon sang !

Moi : Je suis un nain ! Un nain ! Jamais un nain ne s’enivrera avec une minable bière humaine !

Dave le Psycho : Hmmm. Bien vu.

Larry le Distrait : Eh El Disgusto, qu’est-ce qu’on peut boire chez toi ?

El Disgusto : Rien.

Larry le Distrait : Tes parents t’ont laissé sans rien à bouffer ?

El Disgusto : Ils m’ont laissé de l’argent pour les courses, mais j’ai décidé que ce serait mieux dépensé en figurines Warhammer.

Larry le Distrait : Bon, je vais prendre un verre d’eau.

El Disgusto : Pas question. Si tu salis un seul de ces verres, je vais devoir le laver, et je vais pas me lancer là-dedans. Bois au robinet ou pas du tout.

Wes la Fouine : Je regarde si je peux m’en prendre à quelqu’un.

Bâtard de Tricheur : Je l’aide.

Dave le Psycho : Fais un jet de Détection des Pièges.

P’tit Pervers : Je loue une des filles pour la nuit.

Dave le Psycho : Fais un test de Charisme… oh et Al, lance un d20.

(Les dés roulent)

Dave le Psycho : OK, tu trouves de la compagnie pour la nuit et Al, tu as raté ton jet de sauvegarde contre le poison et tu es totalement pété.

Être soûl dans une partie comme celle-ci, c’est un mauvais plan. Le MD « simulait » le comportement ivre en laissant chaque autre joueur décider de ce que faisait votre perso pendant cinq minutes.

Donc, pendant que mon Nain chantait des génériques télé, pendouillant à un chandelier avec un crachoir à moitié plein sur la tête, la nuit à l’Auberge avançait.

Moi : Tu sais, il est genre minuit maintenant, peut-être qu’on devrait juste accélérer jusqu’au matin, pour qu’on puisse rencontrer le magicien.

El Disgusto : Ouh ouh ! Son Nain est ivre mort et maintenant il pleurniche !

Moi : Je ne pleurniche pas, et au moins mon perso est impliqué dans le groupe.

El Disgusto : T’es juste vénère car tu joues pas un ninja. Comment ça se passe sur le toit, d’ailleurs ?

Dave le Psycho : Il pleut toujours.

P’tit Pervers : Hé, je prends cette pute de saloon, façon John Norman.

Larry le distrait : Qui ça ?

P’tit Pervers : John Norman… auteur des romans [macho-fantasy-bondage (NdT)] du cycle de Gor wiki… qui m’ont appris tout ce que je devais savoir sur les femmes.

couverture d'un livre du cycle de Gor  - avec femmes esclaves nues et soumises

Moi : Alors comment ça se passe cette injonction d’éloignement d’ailleurs ?

P’tit Pervers : j’en ai fini avec elle. Mais je crois que la fille de la salle de cinéma mouille pour moi. Il y a quelque chose dans la façon dont elle me dit « petit ou grand, le pot de popcorn ? »

Wes la Fouine : Et moi alors ? Quand est-ce que je fais ma bagarre de bar ?

Dave le Psycho : Eh bien tu vois un gosse maigrichon à l’air nerveux au comptoir.

Wes la Fouine : Je vais vers le gosse et le bouscule.

Bâtard de Tricheur : Je le suis.

Dave le Psycho : Le gosse est en train de siroter un diabolo menthe.

Moi : Je ne crois pas qu’une taverne médiévale servirait des diabolos menthes

Dave le Psycho : Très bien. Il boit un Vade Retro Diabolus menthus.

Wes la Fouine : Je le bouscule.

Dave le Psycho : Lance le dé pour toucher.

Bâtard de Tricheur : Je dis au gosse “Il trouve que t’as une sale gueule” (1).

Dave le Psycho : Le gosse se recroqueville et dit “Je suis désolé”.

Wes la Fouine : Je le rebouscule !

Bâtard de Tricheur : Je dis “C’est vrai que t’as une sale gueule, d’ailleurs. Alors joue pas au plus malin. On est condamnés à mort, à la chaise nécrotique dans une vingtaine de royaumes.”

Je savais où ça allait nous mener. Je crois que Wes la Fouine était le seul à n’avoir rien compris. La seule chose vraiment surprenante de tout ça est que, grâce aux tables de succès et d’échecs critiques « maison » de Dave le Psycho, le samouraï de Wes réussit à se décapiter lui-même.

À la fin, mon perso revint un peu à ses sens et se retira dans sa chambre afin d’attendre le matin et le redouté magicien Schickelgruber ; mais la nuit à l’Auberge ne semblait pas avoir de fin…

Dave le Psycho : Tu rates ton jet et glisses dans une mare de sang. Lance un d6 pour voir combien de dents tu craches.

Bâtard de Tricheur : Je défie ce foutu Viking à la lutte!

Wes la Fouine : Il paraît qu’une tête peut vivre un moment après avoir été séparée du corps, j’essaye d’invoquer mon dieu.

P’tit Pervers : Je me tape toujours la putain de saloon !

Moi : J’aurais imaginé que ton perso dormait à cette heure.

P’tit Pervers : Mon perso est comme moi, il peut le faire pendant deux-trois heures avant d’avoir son compte. Les femmes elles adorent ça.

Moi : Vraiment ?

P’tit Pervers : Surtout les Suédoises.

Larry le distrait : Ça te dérange pas que je parcoure tes BD ?

El Disgusto : Ça te dérange pas si je te bats avec la Canne de la Douleur? Mon ninja cambriole leur chambre et fouille partout.

Dave le Psycho : Lance le dé.

Moi : Pourquoi est-ce que tu peux pas juste rejoindre le foutu groupe, au lieu de faire ces trucs bizarres ?

El Disgusto : C’est un ninja. Je fais du roleplay !

Bâtard de Tricheur : Je monte dans ma chambre. Je veux récupérer ce Parchemin de Résurrection de mon Sac sans Fond.

Wes la Fouine : Woah, ton perso a combien d’objets magiques ?

Bâtard de Tricheur : Quatre-vingt-seize.

Comment en était-il arrivé à posséder 96 objets magiques? Je vais tout vous expliquer. La façon dont on gérait les parties d’AD&D de haut niveau dans notre coin, était de créer nos persos, et puis de faire un tirage sur les tables de trésors une fois par niveau de départ du personnage. Dave le Psycho avait conçu sa campagne pour des personnages de niveau 12 et plus, donc Bâtard de Tricheur était un Mage-Clerc-Guerrier-Voleur-Illusionniste-Druide-Rôdeur-Barde avec quelques capacités psioniques. Son explication : des jets de dés vraiment chanceux avaient permis à son mage de mettre la main sur un Anneau de Souhaits chargé au max de vœux. Les vœux avaient rallongé sa vie et lui avaient permis de suivre de nombreuses carrières, donc maintenant il avait un petit arsenal magique stocké dans un navire volant de Spelljammer qu’il avait rangé dans un Sac sans fond.

On passa au moins trente minutes de temps de jeu à écouter cette longue et interminable explication des origines de L’Homme-de-toutes-les-classes de 12e niveau. Je suggérai que tous nos persos aillent se coucher pour pouvoir rencontrer notre employeur au matin, mais personne ne semblait être intéressé. P’tit Pervers détaillait ses frasques avec sa copine d’une nuit. Wes la Fouine n’arrêtait pas de se lamenter sur la perte de sa tête. Larry le Distrait restait tranquille, ce qui n’était pas surprenant puisqu’il était occupé à jouer à la partie, regarder Star Trek et lire un roman du cycle de Gor. El Disgusto continuait à entrer par effraction dans les chambres de nos persos et à chaparder nos affaires, jusqu’à ce qu’il rencontre le Sac sans fond de Bâtard de Tricheur. Celui-ci gardait son familier dans le sac en guise de chien de garde. Donc le ninja s’est fait botter le cul par un quasit [petit démon comploteur des plans inférieurs (NdT)] métamorphosé en Éric Zemmour. Je ne compris pas non plus cette dernière précision, mais je n’avais pas la force de demander.

quasit ressemblant un peu à E. Zemmour

El Disgusto : Détache-moi! Les autres ninjas savent que je suis ici !

Bâtard de Tricheur : Une fois qu’il est ligoté face contre le lit, je vérifie si les tisonniers de la cheminée chauffent bien.

Dave le Psycho : Lance un d20.

(Le dé roule et est un peu aidé)

Bâtard de Tricheur : Je suis tellement formidable, un autre 20 naturel !

Dave le Psycho : Les tisonniers sont chauffés à blanc.

El Disgusto : Tu peux pas me faire ça, je suis un ninja !

Bâtard de Tricheur : Je prends le tisonnier le plus pointu et le plus chaud et je m’approche du lit.

Moi : Pourquoi est-ce qu’on fait ça ?

Bâtard de Tricheur : Je lui donne une leçonde vie.

El Disgusto : Mon ninja bande tous ses muscles à la fois !

Dave le Psycho : Pourquoi ?

El Disgusto : Pour affaiblir les cordes, bien sûr! T’es con ou quoi ?

Bâtard de Tricheur : Mon perso applique l’extrémité du tisonnier brûlant contre les fesses du ninja.

El Disgusto : Tu me paieras ça ! Vous allez tous payer ! Hastur ! Hastur ! Hastur ! Hastur ! Hastur ! Hastur !

[Trois fois auraient suffi pour invoquer l’indicible frère de Cthulhuwiki (NdT)]

Hastur - grosse masse tentaculaire sur planète alien

Pour ma part, je n’aurais jamais pensé apprécier de voir arriver un [dieu extraterrestre] du Mythe de Cthulhu. Hastur se pointa et piétina l’Auberge en tuant tout le monde.

Je ne me souviens pas avoir été aussi heureux, mais malheureusement dans ce genre de jeu la mort n’est que passagère, seuls les traumatismes et l’humiliation perdurent.

Le groupe s’est retrouvé ressuscité dans le cratère qui était auparavant l’Auberge. Une silhouette en robes brun et noir nous fixait. Après quelques insultes préliminaires, il nous conduisit à un portail étrange.

Dave le Psycho : Schickelgruber le magicien vous mène à travers le portail et vous vous retrouvez dans un paysage désolé. De hautes cheminées noires crachent des cendres dans le ciel. L’air est pollué par la puanteur de la chair brûlée.

Bâtard de Tricheur : T’es sûr que l’odeur ne vient pas du cul du ninja ?

El Disgusto (agitant la Canne de la Douleur) : Ne m’oblige pas à m’en servir !

Dave le Psycho : Tout autour de vous d’étranges machines et des hommes en uniforme noirs se déplacent en faisant des trucs. Le magicien explique qu’il a besoin de votre aide pour se procurer le Sceptre d’Orcus.

Wes la Fouine : Pourquoi ?

Dave le Psycho : Pour vous expliquer, le magicien vous guide vers un portail métallique avec les mots LE TRAVAIL REND LIBRE forgé dessus. Il vous amène à une énorme fosse remplie de cadavres émaciés. Il vous explique qu’il a besoin du Sceptre d’Orcus pour faire de ces cadavres des morts-vivants, afin de repousser les armées qui envahissent son pays.

Moi (mes souvenirs de lycée faisant irruption à ce moment-là) : Putain! Attends une minute là…

Dave le Psycho : Le magicien rejette sa cape, révélant des yeux bleus perçants et une petite moustache noire.

Moi : On est dans un camp d’extermination ? Pour aider Hitler à gagner la guerre ?

P’tit Pervers : Qu’est-ce qu’il nous donne en échange ?

Dave le Psycho : Des dents en or.

Moi : Tu déconnes, pas vrai? Tu ne peux pas être sérieux.

Bâtard de Tricheur : c’est cool, une sorte de Liche de Schindler.

Moi : C’est pas croyable ! J’ai perdu six heures de ma vie pour ça ?

Dave le Psycho : Oui c’est incroyable, mais nous sommes ici pour jouer, pas pour débattre de la soi-disant Shoah.

Wes la Fouine : Combien de dents en or faut-il pour fabriquer une pièce d’or d’ailleurs ?

Je commençai à ranger mes feuilles et mes dés très calmement et tranquillement. Je me promis de simplement partir sans faire de scène. Je ne savais pas si je pourrais rejouer au JdR, j’étais très certain d’avoir touché le fond du fond. Je m’attendais à une autre sensation que celle-là.

Larry le Distrait : Hé Disgusto, espèce de menteur ! Je croyais que tu n’avais que de l’eau du robinet. Regarde toutes ces bouteilles d’Oasis-citron que tu as rangé sous l’escalier.

El Disgusto : T’approche pas d’elles !

Larry le Distrait : C’est quoi le problème, je veux juste un verre ou deux d’Oasis. Eh j’ai tellement soif que je te donne un dollar pour toute la foutue bouteille.

El Disgusto : Non ! Tu comprends pas! Ce n’est pas de l’Oasis.

Larry le Distrait (s’arrêtant de dévisser le bouchon d’une des bouteilles) : Hein ?

El Disgusto : C’est… c’est de l’urine.

Moi : C’est drôle, j’ai entendu “urine”.

El Disgusto : C’est de l’urine. Je n’aime pas monter aux toilettes à l’étage quand je regarde la télé, alors je pisse dans les bouteilles et je les jette plus tard.

En tant qu’aspirant écrivain de récits d’horreur, je décris souvent des personnages qui ont la chair de poule ; je ne l’avais jamais expérimentée jusqu’à ce moment. Je parcourus la pièce du regard, réalisant alors que des bouteilles à moitié pleines étaient stockées partout. Certaines étaient recouvertes de croûte et d’autres substances par le temps.

Je me rendis compte que là, j’avais touché le fond du fond.

Moi : Quand est-ce que tu jettes ces bouteilles ?

El Disgusto : Je m’y mettrai un jour.

Moi : Je dois rentrer maintenant. J’ai besoin d’une douche.

Dave le Psycho : Mais la partie ?

Moi : Mon perso trébuche et tombe sur son épée…

Dave le Psycho : Jette le dé.

Moi : Je me jette sur mon épée encore et encore, jusqu’à ce que la douleur s’arrête !!!

Ensuite je revins chez moi, et jamais, oh non jamais je n’ai rejoué à D&D, et je n’ai assurément jamais bu d’autre bouteille d’Oasis.

Article original : RPG.NET rant #3 A Night At The Inn, A Day At The Racists

Sélection de commentaires

Anonyme

Si un Nain qui chante des génériques télé perché à un chandelier est une erreur, je ne veux pas être juste.

(1) NdT : Cette scène parodie la scène de la Cantina de Star Wars ep IV Un nouvel espoir youtube [Retour]

 

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