Joueurs contre la misogynie

Il y a eu ces derniers temps pas mal de discussions à propos de la misogynie, du sexisme et du harcèlement sexuel dans la culture geek – les comics, les films et en particulier les jeux.

Je laisserai les critiques sur les comics à de meilleurs esprits que le mien tel Kate Beaton mais je connais le milieu du jeu et [le sexisme] de ce milieu est aussi un défi de taille. Le sexisme dans le milieu du jeu est une telle affaire que même la BBC s’est mise à en faire des sujets de magazines de société.

De nombreuses personnes cherchent à soulever le problème lors de la création des jeux (1), dans la communauté des jeux en ligne (2) et plus particulièrement dans les univers de jeu mais il est suffisamment endémique pour être devenu un mème [Élément ou phénomène repris et décliné en masse sur internet. Les lolcats en sont un bon exemple. (NdT)] et heureusement largement parodié.

Pour autant, la plupart des plaintes que j’ai vues à ce sujet venaient des femmes elles-mêmes. Et ce que j’ai vu de la part des mecs, c’est du discours condescendant (mansplaining) (3), des détournements pudiques du regard ou des haussements d’épaules.

joueurscontrelamisogynie1

Pendant Call of Duty : Modern Warfare 3 sur Xbox 360. Parmi des milliers de captures sur fatuglyorslutty.com

Même lorsque les plaintes des femmes sont reconnues comme légitimes, le sentiment général se résume à : “Les joueurs/les jeux sont comme ça” et c’est très difficile de changer.

Sans vouloir jouer le grand moralisateur, j’aimerais dire que je suis fatigué et malade de ce problème, et que je suis fatigué et malade de ne rien faire pour y remédier. Je suis fatigué et malade de voir que le milieu du jeu n’est pas un environnement sain pour les femmes. Je suis dégoûté à en vomir que mes amies ne puissent entrer dans des boutiques de jeux. Je suis fatigué de lire, article après article, toute la merde qui peut traîner sur internet, des plaisanteries salaces et des attaques sexuelles auxquelles les rôlistes reviennent sans cesse, avant de s’en excuser en présentant leurs propos comme de simples boutades.

Tenez, une anecdote : il y a quelques mois, quelqu’un de mon groupe de Shadowfist [un jeu de cartes à collectionner dans l'univers de Feng Shui (NdT)] me disait que le rôle de la pilule contraceptive était de laisser “les femmes êtres des putes sans en subir les conséquences”. Après lui avoir donné une chance de se racheter, je l’ai banni du média social où la discussion avait lieu et fus remercié par une participante à la conversation, l’une d’entre elles faisant remarquer que tous les mecs ne l’auraient pas fait. D’ailleurs, depuis ça, je ne joue plus à Shadowfist avec lui. Mais en même temps, je ne sais que faire d’autre. Je ne me sens pas le droit de dire à la ligue locale de Shadowfist qui inviter et qui refuser, mais je sais désormais que ce n’est pas un endroit sûr pour les femmes.

Tout ceci m’amène donc à penser : peut-être est-il temps que quelques hommes commencent à faire quelque chose pour résoudre ce problème. Parce que, les mecs, ceci est notre problème. Les membres masculins ont fait du milieu du jeu, année après année, un endroit toxique, hostile et dangereux pour les femmes. Et ce n’est pas juste mauvais pour les femmes, ou pour nous, mais c’est mauvais pour le jeu en général. Et il est triste et écœurant qu’il ait fallu qu’autant de femmes haussent le ton en pointant le problème, pour que nous le remarquions et cessions de nous en ficher. Et c’est sacrément déprimant que l’on ne veuille ou ne puisse rien y faire.

Maintenant, je ne crois pas à ce dernier point. Je pense que l’on peut faire quelque chose, précisément en tant qu’hommes. Parce qu’aujourd’hui, nous dominons l’édition et le marché du jeu et parce que nous le devons. Et merde, parce qu’il en est grand temps (et, oui, tout ce qui est au-dessus s’applique aussi à l’homophobie et au racisme dans les jeux. Je m’occupe juste d’un problème à la fois). La question est donc : que faire ?

Comme point de départ, je vous balance une idée. C’est peut-être une idée stupide. Considérez-la comme un appel à contribution. Cette idée tire sa source des différents groupes d’hommes dans le monde, qui se battent contre le sexisme et tous les crimes sexistes. Ces groupes sont conçus pour encourager les hommes à reconnaître que le problème prend sa source parmi eux, dans leurs groupes sociaux, dans ce qu’ils peuvent accepter ou refuser chez leurs potes et dans leurs cercles élargis. Je pense que ce peut être une bonne idée de l’appliquer spécifiquement au jeu de rôle.

J’aimerais voir un groupe d’hommes ayant juré de rendre le milieu du jeu sans danger pour les femmes – les jeux vidéo, les jeux en ligne, les jeux de plateau, les jeux de rôles, tous les jeux, pour toutes les femmes. Et qui tenteront de tenir leur serment en ne tolérant plus aucun sexisme, agression ou harcèlement sexuels (verbalement ou autre) de la part des joueurs qu’ils fréquentent. Ils rejetteront, banniront ou refuseront de se joindre à ceux qui ne mettront pas un terme à la misogynie. Ils seront capables de rejoindre un groupe en ligne avec un petit badge-avatar qui dit aux femmes “Hey, vous pouvez jouer avec moi, je ne serai pas un connard sexiste avec vous.” Peut-être même un t-shirt qu’ils pourraient porter lors des conv’. Juste pour dire “Je suis un homme, et j’ai reçu ce fichu MESSAGE”. Le message que trop, c’est trop. Que cela doit cesser.

En fait, je trouve que ça sonne bien. Ça pourrait être : Men calling for an End to Sexism and Sexual Assault in the Gaming Environment (hommes appelant à la fin du sexisme et des attaques sexuelles dans la communauté ludique ou, pour respecter l’acronyme M.E.S.S.A.G.E. : “les Mecs Empêchant le Sexisme et toute Sorte d’Agression dans leurs Groupes et leur Entourage”). Un t-shirt clamant : J’ai reçu le MESSAGE. Et ceux qui ne l’ont pas encore, eh bien, ils n’ont pas le MESSAGE (4).

Bien sûr, un tel système pourrait ouvrir la porte à quelques abus. Bien sûr cela pourrait n’aboutir à rien et simplement filer des badges à des gens qui se sentiraient comme des petits saints en croisade. Bien sûr tout ça pourrait n’être qu’une excuse pour me faire remarquer et agir comme un idéaliste, voire risquer de devenir un obstacle pour d’autres bonnes idées. Bien sûr, je ne veux rien de tout cela. Voilà pourquoi je fais des recherches avant d’aller jouter contre des moulins à vent. C’est là que vous entrez en jeu. Dites-moi si vous pensez que ça peut faire la moindre différence. Dites-moi, messieurs, si vous seriez prêts à supporter un truc de ce genre. Dites-moi, mesdames, si vous pensez que ça pourrait aider d’une quelconque manière. Ou dites-moi d’arrêter et d’essayer autre chose.

Mais dites-moi quelque chose parce que vraiment, trop c’est trop. Certains d’entre nous ont reçu le message, mais il ne passe pas, et cela ne suffit pas.

Sélection de commentaires

Kevin Lowe

Ma première réaction fut de rejeter l’idée d’avoir une responsabilité quelconque pour les actions des “joueurs”, en dehors des personnes avec qui je joue. Je n’ai pas de compte Xbox live, par exemple, je ne pense donc pas avoir la moindre responsabilité pour corriger le comportement de gamins hurlant “Ô mon dieu je t’ai violée !” à d’autre personnes sur Xbox live. Quand tu dis que c’est “notre” problème, tu commets un sophisme de composition, arguant que puisque le sexisme est vrai pour (ou est un vrai problème pour) une partie, il s’agit donc du problème de tous.

D’un autre côté, je peux me rappeler des fois, dont je ne suis pas fier, où j’ai laissé passer l’occasion de sauter sur des personnes que je fréquentais et qui ont fait des remarques sexistes, racistes, homophobes ou autres. Si bien que, si les actes de quelques merdeux texans de douze ans hurlant au viol des personnes les ayant battus à Gears of War ne sont pas de ma responsabilité, je ne peux pas prétendre faire un boulot parfait dans le cadre des parties qui peuvent à juste titre être placées sous ma responsabilité.

Hannah (en réponse au commentaire précédent)

Je veux juste rebondir sur ce que tu dis car, bien que tes intentions semblent justes, une partie du problème vient de la supposition que les seules personnes usant de calomnies et d’un langage sexuellement violent sont des gamins de douze ans, et qu’il ne s’agit donc pas d’un problème si terrible que cela (ou comme tu dis, que ce n’est pas de ton ressort). Tout d’abord ce n’est pas vrai. Il y a des tas de personnes adultes de trente ou quarante ans qui peuvent être aussi infects que des enfants, sinon plus. Deuxièmement, ce n’est pas parce que c’est un gamin qui le dit que c’est moins sérieux pour autant. Si on veut résoudre ce problème, alors TOUTE personne adoptant ce genre de comportement doit se faire remettre en place. Les gamins sexistes grandissent pour devenir des adultes sexistes si on ne leur dit jamais d’arrêter leurs conneries.

En tant que femme, je pense que les hommes peuvent faire beaucoup pour améliorer la situation. Quelqu’un qui se comporte mal envers les femmes sur Internet est plus enclin à écouter les critiques de ses camarades masculins que ceux de la femme qui a été offensée. Ce n’est peut être pas “ta” responsabilité, mais si quelqu’un dit quelque chose qui te choque, même si ça ne t’est pas adressé, tu ne sera pas seulement un bon exemple pour les autres mecs si tu prends la parole, mais tu contribueras aussi à rendre l’environnement plus sûr pour ceux qui continueront à subir ce genre d’abus.

Ouyang Dan

(…)

Tout d’abord, OUI !

Ce que j’apprécie le plus dans ce que tu dis là, c’est que tu ne sous-entends pas que tu dois faire quelque chose POUR les filles qui jouent. Trop souvent des “alliés” se retrouvent impliqués dans un problème de justice sociale, et tentent de dominer la conversation ou de prendre le contrôle du travail. À moins que je ne me méprenne grossièrement sur ce que tu dis, tu souhaites que, dans le milieu du jeu, les hommes prennent la responsabilité de leurs actes qui discriminent et rendent cet environnement peu sûr. C’est le point crucial d’un bon allié. N’essayez pas de le faire pour nous, mais ouvrez plutôt à nos côtés.

Accepter des excuses comme “C’est ainsi !” est le genre d’attitude complaisante permettant à ce genre de chose de se manifester et d’échapper à tout contrôle. Je suis plutôt réconfortée lorsque je vois quelqu’un agir ainsi.

Faire simplement la remarque à un ami lorsqu’il lance une blague grivoise, c’est exactement le genre d’activisme dont nous avons besoin de voir plus souvent. La volonté de ne plus tolérer les comportements hostiles et outrageants. Les hommes et ceux qui s’identifient comme hommes, devraient s’appeler les uns les autres à surveiller leur propre langage.

Merci d’avoir écrit ceci. Parfois c’est bon ne serait-ce que de le voir, et de savoir que nous ne hurlons pas en vain en face d’un mur.

Si vous êtes intéressés, j’ai écrit une série dans Bitch Magazine l’année dernière qui traite de ce genre de problème. Si tout va bien, une autre arrivera bientôt.

Bien dit, et je te souhaite le meilleur dans ton engagement.

Commentaires français liés à cet article

Darmus

Hmmmmm, sujet délicat que voilà. Alors oui, le domaine du jeu vidéo est sexiste, c’est pas nouveau hélas, quand on voit les quelques héroïnes féminines (Tomb Raider, Metroid) qui sont potables, et tous les autres jeux qui les montrent comme des filles de petite vertu.

Et les jeux en ligne n’arrangent rien ; sous le couvert de l’anonymat procuré par la distance et le fait qu’on soit caché derrière un écran, les gens se permettent tout et n’importe quoi dans leurs propos. Le souci vient de l’éducation donnée à la personne et tu pourras sévir autant que tu veux, ça ne changera rien. Si la personne est un petit frustré, elle passera ses nerfs dans des messages vulgaires et offensants, car personne ne sera là pour l’arrêter.

Ensuite, dans le domaine des jeux de société, jeux de rôles et GN, là je dis NON, j’ai jamais vu un domaine aussi tolérant où la femme a au contraire son mot à dire.

J’ai participé à de nombreuses soirées jeux, où hommes et femmes cohabitaient, car on était là pour jouer dans un domaine commun où on est égaux, pas se tirer dessus. Et les blagues à caractère sexuel ou douteuses n’étaient pas tout le temps émises pas les hommes. Dans la réalité ça se passe bien mieux que cela !

Et en jeu de rôle au contraire une femme tempère les ardeurs des MJ, car on ose moins sortir de conneries pour pas blesser Mme, car on la respecte.

Cet article est criant de vérité, mais uniquement dans le domaine du jeu en ligne.

Rappar

Bonjour Darmus,

Oui, la misogynie semble moins grande dans les jeux de rôles que dans les jeux vidéo, et encore moins dans les jeux de plateau et les GN (comme me le disait Esteriane : “Y en a p’tête moins dans les GN… parce qu’il y a plus de femmes !”).

Mais est-elle inexistante, ou bien plus discrète dans les JdR sur table ? Parce que en effet, il est moins facile d’être grossièrement désagréable en compagnie que caché derrière son écran.

Premier point : le milieu du jeu est-il si cloisonné ? Ne jouons-nous qu’à un seul type de jeu ? Est-ce que un joueur de shoot’em’up en ligne ne pourrait pas être triclassé rôliste et pratiquant de wargame avec figurines ? Est-ce que le rôliste si discret à ma table entièrement masculine, ne pourrait pas être le même qui, sous pseudonyme, lâche en ligne des bordées d’insultes ou de drague lourde ?

Comme le dit un des commentaires sélectionnés ci-dessus : “Je ne me sens pas concerné, je n’ai pas de compte Xbox live… D’un autre côté, je peux me rappeler des fois, dont je ne suis pas fier, où j’ai laissé passer l’occasion de sauter sur des personnes que je fréquentais et qui ont fait des remarques sexistes, racistes, homophobes ou autres”.

Deuxième point : voici des éléments qui me laissent penser que la misogynie n’est pas totalement absente des jeux de rôles sur table.

  • Dans le premier article cité en NdT, les éditeurs catégorisent leurs personnages féminins comme : femmes fatales, femmes de chambre, salopes, objets soumis, innocentes en danger à sauver, subordonnées effrayées, reines/sorcières jalouses à affronter.
  • Notre traductrice Marina se souvient de comment les joueurs lui confiaient un perso de dame de compagnie, ou bien comme super objet magique “un châle qui faisait de l’eau chaude” tandis qu’une de ses amies se voyait confier une prêtresse du cul-te de l’amour débridé.
  • Certains rôlistes peuvent, ayant peu fréquenté la gent féminine, se montrer déplaisants: ici une joueuse raconte “J’étais aussi consciente qu’ils m’observaient avec insistance comme si j’étais une étrange créature primordiale qui avait traversé en rampant le pas de leur porte” (et elle ne joue plus avec eux).
  • Toujours chez PTGPTB, mais non détaillé : “après avoir échappé à un MJ qui prenait un plaisir sadique à tuer les personnages joués par des filles…”

D’autres fois, les joueurs sont désagréables en considérant que les femmes ne comprendront jamais les règles de jeu :

- extrait de l’excellente série Itinéraire d’une rôliste nouvellement née :

Le Maître tousse et vous rappelle avec une feinte compassion :

“Le dé 20.”

Quoi le dé 20 ?

Vous contemplez stupidement le tas de jolis dés offerts il y a une semaine par votre bien-aimé.

Le maître, embarrassé :

“Le dé 20, Sandrine. Pour faire ton jet d’initiative…”

Au hasard, vous prenez un dé qui ne ressemble pas à ceux que vous connaissez. Rires contenus.

“Ça, c’est un dé 10.

– Ah non, ça c’est un dé 100.”

Ils se marrent, ces gorilles !

Extrait du charmant Mecs et Poupées :

Ils étaient aussi très possessifs avec leurs bouquins – presque stade anal. Nous pouvions regarder les jolies images à distance mais nous n’étions pas autorisées à toucher. Quant à les emprunter ? Arf !

Quand nous demandions qu’ils nous expliquent encore les règles, ils nous répliquaient : “Ce n’est pas grave, cela prendrait trop de temps, jette juste ce dé et nous te dirons comment tu t’en es sortie.”

[…] J’ai quitté le groupe.

À la lumière des témoignages ci-dessus, ni la misogynie, ni le sexisme, ni même une condescendance horripilante, ne semblent rares dans les JdR. Constatant cela, Steve Darlington s’adresse à ceux qui, comme toi, ne sont pas misogynes ;

1) Il nous demande d’abord de prendre conscience de la situation. Dans un autre post, Steve suggère d’aller demander aux joueuses rôlistes de notre connaissance si elles ont ressenti du sexisme. Qu’elles nous racontent leur ressenti. Qu’elles témoignent.

2) Ensuite, Steve nous propose d’identifier, de fermer le clapet, d’exclure de nos fréquentations et d’isoler, les x % (avec x < 10 %) de pauvres cons qui arrivent – à eux tous seuls – à donner une mauvaise image de tout notre hobby et en font sortir les joueuses. Du coup, se retrouvant isolés, soit ils s'amenderont sous la pression sociale, soit ils ne joueront plus et ne pourront plus faire de mal à la communauté.

Enfin, je dirais qu'un(e) participant(e) sent quand les autres joueurs se restreignent ou sont gênés, et l'ambiance s'en ressent. Alors, plutôt que généraliser “en jeu de rôle une femme tempère les ardeurs des MJ” et “moins sortir de conneries pour ne pas blesser Mme” (pourquoi “Madame” ? Sarcasme ?), avez-vous essayé d'être vous-mêmes ? Comme le dit Marina : “traitez [les joueuses] comme vous traiteriez un ami, pas comme une exception”.

Car, comme le raconte la “rôliste nouvellement née”

Je sais [l'humour rôliste] c’est pitoyable mais c’est surtout, surtout terriblement contagieux ! Je me surprends de plus en plus souvent à rire aux propos de mes compagnons d’aventure et même à n’être pas la dernière à divaguer…

Lachesis

Bonjour, je découvre cet article avec retard, mais en tant que féministe biclassée meujeute, je l’ai trouvé très pertinent encore que jouant exclusivement avec des copains (équipe mixte quasi paritaire d’ailleurs) j’ai eu assez peu (voire pas) de souci à ce sujet. Sauf un : lorsque j’ai commencé à maîtriser, la table a eu la “brillante”” idée de surnommer mon compagnon “la copine du MJ” (statut doublement insultant, supposant d’une part que j’allais le favoriser honteusement, et d’autre part déjà pas sympa de base pour les personnes initialement concernées).

Je n’ai pas grand chose à ajouter à cet article.

En revanche pour lutter contre un certain sexisme involontaire y compris de la part des femmes, il pourrait être pertinent, lors de la conception d’un background ou d’un scénario, de tenir compte des tropes (= clichés fréquents) recensés dans cette série de vidéos [NdlR : attention, elles n'apparaissent pas tout de suite]. Celui sur le syndrome de la schtroumpfette n’est sans doute pas applicable à une table mais d’autres oui, en particulier le point 2, le 4 et peut-être le 5.

Article original : Men vs Misogyny

(1) NdT : John Kim s’est intéressé ptgptb à la façon dont les PNJ féminins sont décrits dans les JdR. [Retour]

(2) NdT : Ici la réponse à la “présentation” par Joystick de la nouvelle version de Lara Croft ; “Calvaire charnel de Lara – c’est excitant”. [Retour]

(3) NdT : mansplaining : mot-valise de “man” et “explaining”, autrement dit quand un homme prend la parole et explique longuement et pompeusement à une ou des femmes des choses qu’elles connaissent sans doute mieux que lui. [Retour]

(4) NdT : Steve communique beaucoup sur Twitter avec le hashtag #theMESSAGE – malheureusement ce hashtag est également utilisé par d’autres sujets. [Retour]

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